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La vie professionnelle amène parfois son cortège de petites histoires
drolatiques qu'on aime parfois à se remémorer lors de soirées entre
amis ou simplement lorsqu'un stagiaire un peu déboussolé, bientôt jeté
dans le bain bouillonnant de la vie active, vous sonde sur votre
expérience. Car celle-ci commence à devenir sérieusement longue,
surtout si l'on considère comme bon indicateur le nombre des vagues
successives de stagiaires, qui vous gifle toujours plus
durement année après année, une fois que vous vous aventurez à
demander leur âge ou leur année de
naissance. La vie est ainsi faite: plus les années passent et plus il
est
difficile de faire croire qu'on est encore un "jeune". Et on a beau
avoir pris un peu de la bouteille (même plusieurs bouteilles dans mon
cas), on pense avoir subit les tempêtes les plus terribles, et on est
toujours étonné parce que l'avenir peut nous réserver.
L'histoire que je vais vous raconter est un exemple de ce qui peut
paraître comme inventée de toute pièce, voire même être fallacieuse.
Tout d'abord pour replacer l'histoire dans son contexte et pour ceux
qui ne fréquente pas le milieu impitoyable des informaticiens, sachez
que malgré leur tête de premier de la classe, on est assez loin du
monde aseptisé des Bisounours. Dans cet écosystème devenu, par la force
des choses, très important dans notre économie mondiale, on a vu
apparaître des prédateurs tout en haut de la chaîne alimentaire, des
requins habillés en costard cravate et qui se regroupent derrière la
bannière peu étoilée des SSII.
Il ne faut pas prononcer 2'S' 2'I' (société de
services en ingénierie
informatique) mais bel et bien S.S.2'I', tout comme l'organisation de
sinistre mémoire. Pour faire simple, ce sont des sociétés de service
qui "mettent en relation" des ingénieurs "spécialisés" avec des
entreprises qui possèdent un besoin spécifique et ponctuelle. Bien sûr,
pour faire cette mise en relation on a besoin d'entremetteur prêt à
tout pour fourguer, si possible par pack de 12, de timides binoclards,
qui ne sauront jamais combien ils sont réellement facturés. Avec
environ 30% de marge, pour des durées de missions de 12 mois en
moyenne, il est évident que cela peut être intéressant de rencontrer de
temps en temps
pour des entretiens de jeunes informaticiens un peu trop gauche et un
peu perdu sur le
marché de l'emploi! Bien entendu, pour jouer ces entremetteurs, rien
ne sert de s'engager et de signer des contrats avec ces jeunes pousses:
on embauche
dès qu'on a la mission!
Par contre, il est évident que lorsque un commercial vous emmènera chez
un "futur" client, il vous présentera comme faisant déjà partie de la
société de service.
Lors de ma période de recherche d'emploi, comme beaucoup de mes
confrères, j'ai eu à rencontrer ces gentils placeurs. En parallèle,
puisque aucun contrat m'avait lié à une société plus qu'à une autre,
j'avais postulé avec différentes SSII, sur différentes missions, de
manière à trouver rapidement le poste rêvé. Le
problème fut qu'un jour, malheureusement, tout ne ce passa comme prévu.
J'étais donc face à un client qui cherchait un profile qui n'était pas
du tout le mien, mais parce que j'étais pressé de commencer à
retravailler, je décida quand même d'accepter cette proposition de mission. Le
commercial qui avait fait l'affaire et qui se disait surement qu'il allait
prendre l'option jante alu sur sa nouvelle peugeot, me demanda alors
naturellement de passer dès le lendemain à la société pour signer le
contrat.
Lorsque je ralluma mon téléphone, et consulta ma messagerie vocale, je
découvris que l'entretien que j'avais passé la semaine précédente avec
une autre société de service, avait
été concluante, et l'entreprise avait décidé de me prendre en
mission chez elle. Un poste à
responsabilité, et évidemment plus dans la continuité de mon parcours
professionnel. De plus l'offre de cette SSII était sans commune
mesure avec
celle avec qui je venais de dire que j'allais signer chez eux le
lendemain. En rentrant chez moi, sur le chemin, je passe
voir des anciens collègues, qui me proposent eux
aussi une mission dans leur labo, et que si j'étais intéressé (oui ça
m'intéressait même beaucoup), je n'avais qu'à trouver une SSII qui
voulait bien faire l'intermédiaire.
Me voilà donc quelque peu embarrassé avec deux autres opportunités, et je dois signer demain.
Je téléphone donc tout de suite à cette SSII, pour leur dire que j'ai
changé d'avis, que j'ai trouvé mieux et mieux payé. Bien sur, ils ne
veulent rien savoir, ils me demandent de quand même passer chez eux
comme prévu, pour en discuter.
Le lendemain, j'ai vécu ce que je ne souhaite à personne même à mon pire ennemi. Tout d'abord, pendant une demi heure dans cette salle d'attente qui portait ce jour là très bien son nom, une série de commerciaux encravatés sont venus à tour de rôle m'épier en prenant quelqu'un d'autre à témoin et en pouffant:"c'est lui le gars!". Ensuite, ils m'ont amené dans une salle, où l'un des responsables c'est mis devant la porte de peur que je décide de les quitter subrépticement. J'ai donc été bloqué pendant une heure dans une salle où plusieurs personnes se sont relayé pour me mettre la pression et me faire signer ce contrat. Sous le regard fermé de cet homme qui se tenait bien devant la porte, l'autre me demandait si j'avais encore le courage de me regarder dans une glace le matin. "Vous n'avez pas d'honneur monsieur Bergeron?". "En refusant cette mission, vous allez être "griller" toute votre vie, et ils ont le bras long ces gens là. (Le responsable de l'entreprise) va envoyer un mel à toute sa société avec votre nom et en disant que vous n'avez pas de parole, et ils vont passer le mot à tout leurs concurrents....vous voulez vraiment cela M. Bergeron?". Au cours de cette heure de haute tension, plusieurs personnes se sont aussi donnés la peine de passer la tête par la porte pour me dévisager et demander "alors c'est lui?!". Dans ces cas là, on ne fait pas le fier, surtout au bout d'une heure d'interrogations incessantes; on se sent seul devant ce contrat et ce stylo posés devant soi. On se sent terriblement fautif. Mais pas assez pour signer chez eux. Je ne craque pas, même si j'en emmenais pas large. Le commercial tente un dernier coup de bluff, il me demande d'appeler devant lui le responsable de la société et de lui dire de vive voix que je ne veux plus de cette mission. D'autres encravatés veulent voir ce spectacle, il compose le numéro de téléphone et met le haut parleur. Je m'exécute. La personne au bout du fil comprend très bien ma position, il me souhaite bonne chance. Je suis soulagé. Je prends mes affaires fièrement, et je décide de quitter ce bureau, où déjà les autres personnes décident de partir: le spectacle est bel et bien fini! Le commercial reprend le combiné, dit qu'il rappellera au client, et me rattrape dans le couloir juste avant la sortie. Je me retourne et il me sort: "Mr Bergeron je ne vous dit pas au revoir, et vous
savez ce que je pense de vous!"
[NDLR: Il faut le comprendre les jantes alus, ça a quand même de la
gueule!]
Je sors de là-bas, complètement anéantis et ne cessant de me demander si ce n'est pas moi le fautif, si mon comportement avait vraiment été honnête vis à vis d'eux, vis à vis de tout le monde.... Bref, je ne pensais pas de si tôt avoir des nouvelles de cette SSII. 3
mois après cette journée mémorable, je reçois un mel de cette société:
" Monsieur Bergeron Nous nous permettons de revenir vers vous aujourd'hui afin de faire un point sur votre situation professionnelle actuelle. En effet nous avons déjà eu l'occasion de nous rencontrer dans le cadre d'un entretien d'embauche le 22/02/2007. Votre profil suscite toujours un intérêt au sein de notre division et c'est pour cela que nous souhaiterions rentrer de nouveau en contact avec vous afin de voir si une future collaboration serait envisageable. Nous nous tenons, mes collaborateurs et moi même, à votre disposition pour toute information que vous seriez susceptible de solliciter notamment par rapport à notre société et aux projets en cours au sein de notre structure." [NDLR: j'adore ces mels ... ils ont un listing des personnes qu'ils ont vu en entretien et ils envoient des mels automatiques]
... 6 mois après, on m'appelle cette fois-ci, pour me demander si je
suis toujours à la
recherche de postes, parce qu'ils avaient des choses à me proposer. Je
décline l'offre en disant que je ne suis plus intéresser par les SSII.
Quelques mois plus tard: rebelote, on me demande encore si je suis
libre... Je leur demande alors expressément de me virer de leur base de
donnée! La personne au bout du fil ose rajouter qu'un de mes ex-
tortionnaires avait mis dans la case de leur énorme tableau excel, que
je lui avais "donné très bonne impression lors de notre entrevue". Je
lui répond alors que justement cette personne m'avait demandé une fois
si
j'avais de l'honneur. La personne est désolée. Pas autant que moi.
Mais le mieux, c'est ce qu'il s'est passé il y a quelques mois. La
personne qui me demandait comment je faisais pour me regarder le matin
dans un miroir; cette même personne, m'invite pour faire partie de son
réseau LinkedIn.[NDLR: Pour tout ceux qui ne connaisse pas ce site,
c'est un site de réseau de connaissances qui facilite le mis en
relation entre professionnels.]
Même virtuellement, je ne pense pas être une bonne connaissance...Mais
j'accepte volontiers l'invitation. Et puisque l'occasion m'est donnée,
je propose, comme on peut le faire sur ce genre de site, une
recommandation. J'ai pris alors ma plus belle plume et je decide d'écrire ce
que je pense vraiment de lui, et de balancer cette crotte de nez à la
figure de ce personnage peu fréquentable, vous en conviendrez:
[NDLR: une belle tête de vainqueur!]
Tout d'abord, j'ai commencé ma vie de garçon alors que l'on ne m'a pas
demandé de choisir.
En plus, au début c'est difficile de comprendre cette vie, où les
différences sont légions: les
riches et les pauvres, les petits et les grands, les garçons et les
pisseuses...
Bref, je n'y comprenais rien jusqu'au jour où un copain m'a fait
remarquer que j'étais différent,
parce que j'avais un truc qu'il m'arrivait de tripoter entre mes petits
doigts purs: j'avais une console vidéo! Il venait alors me voir tous
les Week-ends pour en faire... ainsi que Ces potes d'ailleurs. Toujours
est il que je n'aime pas cette expression "enterrement de vie de
garçon".
Un peu lugubre, admettez le, pour une soirée délurée qui se veut avant
tout festive.
Mais ce qui m'énerve le plus dans ce rite initiatique, ce sont toutes
ces traditions plus ou moins
débiles qui entourent " le passage à l'age adulte". Pour moi dans la
vie d'un jeune homme, il y a deux choses de ridicules : l'enterrement
de vie de garçons, et de chanter complètement bourré le blues du
businessman au karaoké du coin, devant vos collègues de bureau. Si on
peut éviter le dernier, le premier est difficilement évitable quand on
souhaite croquer la pomme... Je m'explique! Grosso modo, vous prenez
une bande de potes, individuellement gentils (ce sont vos amis quand
même!), mais qui lorsqu'ils se retrouvent, se mettent à imaginer des
sorties les plus débiles les unes que les autres, et encore plus
lorsqu'ils savent que vous allez passer la corde autour du cou. Alors
ils se creusent spontanément la tête pour vous pondre des plans foireux
à faire pâlir des adeptes du genre comme un certain Ibrahima ly (petite
vengeance personnelle). Ainsi, dans le monde, il existe énormément de
formes de pathologies de cette hérésie collective:
- Le paint ball [tradition occidentale, et très
contemporaine],traditionnellement très mâle, il fait aussi très mal
pour le futur marié qui sert généralement directement de cible.
- la séance strip tease [ tradition brûlante] Désormais à la fois
pratiqué aussi bien par les jeunes garçons que par les jeunes filles.
Ce qui tend d'ailleurs, à prouver et à sceller une vérité importante:
les filles sont l'égales des garçons; elles sont vraiment aussi connes
que nous!
- Tuer un ours polaire à coup de bébés phoques: [tradition esquimaude]
Cette tradition n'est pas répandu en France du simple fait qu'on ne
trouve que trop peu de bébés phoques avec des défenses assez longues.
- Le saut à l'élastique [tradition extrême] avant le grand saut, rien
de mieux qu'un saut pour vider ses tripes sur ses potes restés bien
tranquillement en bas.
-Devenir Kamikaze [tradition du désespoir désespérante] Heureusement
marginale, puisqu'en europe on préfère s'éclater la tête, cet acte tend
à prouver que contrairement en France, où la femme est aussi conne que
l'homme, dans certains pays, l'homme conserve encore une certaine
avance!
-Se déguiser et déambuler en ville: [tradition répandue, dite du bizut]
Le but est d'être affublé d'un déguisement ridicule et de participer à
des gages. Certaines mauvaises langues ont dit qu'avec moi, ça n'aurait
pas été possible de trouver un déguisement pire que ce que je porte le
reste de l'année!
-Prendre un autre prétendant en duel:[tradition du passé] heureusement
beaucoup moins utilisé depuis que l'épée a été remplacée par des uzis à
balles traçantes. Et puis, c'est débile cette histoire de duel: comme
disait si bien le grand desproges, le plus con dans une bataille, c'est
l'ennemi; parce qu'il croit que c'est nous l'ennemi, alors qu'en
fait... c'est lui!
- Sortir la nuit entre mecs (ou copines): [tradition moins dansante que
buvante] très répandue qui fait l'unanimité, sauf pour la personne qui
doit rester sobre pour ramener les autres complètement pleins ... et
pas seulement de vomis!
- ...
La liste est bien entendue non exhaustive, puisque je fais confiance en
l'homme (et à la femme) pour nous trouver des idées encore plus
grotesques dans l'avenir.
Si je vous dresse ici toutes ces traditions dans ce billet, c'est que
j'ai tout simplement décidé d'épouser celle qui partage mes moments les
plus joyeux et les plus douloureux depuis maintenant longtemps [NDLR:
Pour ceux qui n'auraient pas compris, je ne parle pas de ma carte
Eurocard_mastercard! Je parlais celle qui est ma bouteille d'oxygène
... celle qui est toujours sur mon dos!]
Alors quand mes amis m'ont parlé d'enterrement de vie de garçons; j'ai
dit "... Je suis désolé mais à bien y réfléchir je fais ça depuis plus
de 10 ans, maintenant! Alors refaire cela encore la veille de mon
mariage : Non merci! ". Surtout si c'est pour partir dans un pub, où je
connais par coeur la succession des événements: ça part le verre
remplie en haut, ça raconte des blagues au niveau de la ceinture , et
ça se finit à quatre pattes la tête dans le caniveau!
J'en ai marre de ces soirées là. J'ai décidé de tirer un trait sur
celles là... D'ailleurs il n'y a que ça que j'ai finalement pu tirer!
En plus les mecs se comportent toujours de la même façon: des années
durant j'ai du supporté les railleries d'hommes traitant de belles
inconnues de filles faciles, ou de petites vertus. Sans puritanisme, je
deteste ce genre de remarques .. j'aime pas ça, ça m'a toujours mis la
pression!
A l'époque, j'avais bien essayé de tout miser sur l'humour [NDLR: en
même temps, je n'allais pas tout miser sur mes connaissances sur la
discographie des beatles ou sur ma fascination des corps galois]. De
plus, l'adage qui dit : "femme qui rit, femme à moitié conquise", s'est
assez souvent vérifié. Le problème c'est qu'on ne choisit pas la
"moitié". Généralement, je partageais plutôt ses emmerdes, et ses
névroses, que ses loisirs ou son lit. Et quand j'avais l'occasion de la
ramener devant chez elle, c'était surtout parce qu'elle m'avait plus
tôt vomi sur mes chaussures. Pendant un temps très court, j'avais
essayé de les comprendre ; je m'étais abonné à leurs magazines favoris,
qui grâce à leurs tests aussi scientifiques et crédibles que ceux de
madame soleil, m'on fait découvert, à ma grande surprise que j'étais
vaginale.
Pour ma femme, il m'a fallu du temps pour oublier toute cette
psychologie foireuse qu'on lit dans cette presse féminine, et pour
pouvoir simplement l'à demander en mariage. On a eut de longues
discussions. Et c'est vrai qu'elle peut vous le dire, mais
régulièrement je la réveillais au milieu de la nuit pour lui demander
ce qu'elle insinuait quand elle disait que j'étais immature.
En tout cas, c'est fait, et pour fêter cette union nous sommes partis en voyage quelques jours dans le plat pays et l'autre pays du fromage. Magnifique pays au demeurant, surtout si on aime porter des bottes en caoutchouc toute l'année. Non mais il n'a pas neigé. Il faisait même un beau temps pour un mois de mars. Dommage on était en août!
Comment reconnaitre ses amis de ses copains? (juillet 2005)
On dit que les amis comptent, alors que ses copains ... on ne les
compte plus!
Mais la caractéristique principale d'un ami est sa capacité propre à
vous décevoir.
Certes, on peut être légèrement déçu par le comité du CIO et de son
vote à peine croyable, ou par les
performances de l'OM, mais la déception profonde, la vraie, celle qui
peut vous faire oublier les mélodies d'orfèvres ciselées par les
Beatles à l'époque de l'album eponyme blanc, ne peut venir que d'un
véritable ami.
Or ce Week-end, j'ai eu cette terrible claque qui résonne encore comme
le string trop serré de cette jeune demoiselle callipyge au regard
désenchanté à qui on annonce,
après toutes les tractations d'un mois durant, que la boite de durex
qui siège non loin du lit, est désespérément vide. Celle-là même, qui
vous font mal au coeur non
pas un moment, ni une journée, non ! Celle qui dure beaucoup plus
longtemps, celle du vrai désarroi : celle où on ne peut s'en prendre
qu'à soi !
Ce grand week-end fut organisé dans la maison de campagne de mon grand
père, une charmante petite bâtisse, où j'ai passé de grands moments de
ma vie, entouré de ma famille : des baptèmes (dont le mien), des
réunions de familles, des mariages, des bar-mitzvas, réunion
tupperware, des suicides collectifs,... etc. Bref, un endroit festif et
reposant avant tout
où l'on passe son temps traditionnellement à jouer aux boules, à boire
l'apéro et à
préparer le barbecue pour cuire ces grillades salutaires et moutardés
(comme le veut la tradition locale), pour le buveur de l'élixir
anisé.
Bref, l'endroit idéal pour inviter une troupe de rigolards plus ou
moins
rigolos, une dizaine par exemple , et pour y partager deux ou
trois jours durant, les plaisirs les plus simples de la vie : le
bonheur !
Organiser une "virée" avec des amis, n'est pas aisé: il faut s'atteler
de convenir rapidement une date que tous devront plebyscités;
et puis ensuite, il faudra préparer sur place le reste des aménagements
nécessaires (ce que firent finalement mes parents sur leur temps de
congé) .
Alors pour que tout soit parfait, j'avais averti la famille, pour «
réserver » cette date (le WE dernier.. si vous suivez!). Il faut dire
que l'idée d'un
week-end à la campagne semblait avoir plu tout de suite à mes futurs
convives. Pendant donc les
trois mois qui ont précédé la date fatidique de ce qui devait rester et
qui restera comme une chose inoubliable [NDLR : mais pas de la façon
dont je leur aurai souhaité], je les ai « harcelés »
pour qu'ils se préparent au mieux. Habitant loin de la maison de
campagne, je leur avais d'ailleurs par exemple conseillé de prendre
plusieurs jours
de congés pour l'occasion, et de bien prendre tout ce qu'il se doit
pour
vivre sur place.
Bref, tout était prêt et mes futurs ex-convives semblaient prêt
à partir de leur cote d'azur pour goûter au joie de la petite montagne,
le
temps d'un WE simple et convivial.
Malheureusement, les travers d'une génaration incapable d'entreprendre
quoi-que-ce-soit,
de s'engager maritalement ou de faire des enfants avant la date limite
de péremption, sont réapparus
seulement deux jours avant le début des hostilités. Pire encore, hormis
un seul d'entre eux,
aucuns n'a jugé bon de me prévenir véritablement qu'ils avaient décidé
de ne plus venir.
Lors de la réunion qui devait théoriquement permettre l'organisation
des voitures pour le
voyage, ceux-ci ont décidé à l'unanimité suante de lâcheté cinglante,
de
remettre en cause le voyage.. La raison? Ils ne la trouveront
véritablement que le
lendemain, en prétextant qu'il ne fera surement pas beau . Encore la
faute à une
grenouille, qui aurait du finir son saut dans mon assiette, farinée
avec
de l'ail et de la persillade, qui a dû leur dire une des ces conneries
grosses ...
comme un boeuf !
La déception était à la hauteur des attentes que j'avais placé en eux.
En fait, ils m'ont simplement annoncé qu'il mettait en suspend leur
monté s'il ne faisait pas beau.
Mais cette pseudo-franchise de façade, était encore une véritable
absurdité digne d'une situation
kafkaïenne: comment savoir s'il va pleuvoir sans y aller? comment
croire météo-France 4 jours à l'avance
quand le jour même, depuis les studios franciliens de TF1, ceux-ci
osent nous annoncer qu'il pleut sur place , alors qu'on avait pas vu
une goutte tombée!
« La cabane est tombée sur le chien » dit le proverbe, et ici le
chien c'est moi ! En tout cas, il a fait beau. J'en ai profité pour
aller me baigner dans
ces lacs où l'eau est propre, et où elle ne contient ni sels marins,ni
sacs plastiques et ni cette couche grasse de crème bronzante reflètant
le coucher de soleil rouge le soir venu. Pendant que dans le pays des
retraité et de leurs caniches, des grands gaillards ont surement dû
flemmardé , allongé dans leur canapé devant leur télé. Se tapotant le
ventre, heureux d'avoir bien mangé, ils ont du roter leurs fromages
devant les exploits de lance amstrong sous le soleil de la région
rhone-alpes, sans imaginer
une seule seconde que c'est par là-bas qu'il devait aller.
J'aurai du me souvenir de mes cours de latin: "Donec eris felix, multos
numerabis amicos. tempora si fuerint nubila, solus eris"
(tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis. Si le ciel se
couvre de nuages, tu seras seul- Ovides)
Quelqu'un a dit aussi « Partir c'est mourir un peu »... je sais pas
mais en tout cas
j'ai perdu 4 jours de congés et j'ai peur d'avoir même perdu quelques
choses de plus ...
Pourtant on m'a toujours dit de cultiver cet amour du prochain..
Je fais ça tous les jours. Preuve en est, chaque matin je cours comme
un
dératé dans les tumultes des transports en communs, de cette vie
parisienne qui pousse n'importe quel quidam, à accélérer le pas à
l'approche d'un bus, d'un wagon, d'un tramway, ou de tout ce qui ce
rapproche d'un truc où les gens s'entassent on-ne-sait-plus-pourquoi et
qui sent suivant la saison la transpiration ou l'urine séchée.
Et à chaque fois que je rate l'une de ces correspondances qui me fera
attendre 4 longues et interminables minutes, en mon fort intérieur
(parce qu'il n'y a que là que je le suis !), je me dit : « Tant pis, je
prendrai le prochain ! »
BONNE
ANNEE 2005 (janvier 2005)
[NDLR:... le genre de choses qu'on peut recevoir]
Bonjour à tous et à toutes,
Je
m'appelle Cyril Bergeron, j'ai bientôt 27 ans et je suis une personne
d'orgine masculine d'un mètre quatre vingt trois. J'ai plusieurs
grandes passions comme le loto foot et la belote coinchée, mais celle
qui me tient à coeur c'est mon travail: je travaille dans
l'évenementiel. Cette année, j'ai organisé:
C'est pour cela que cette année, j'ai l'honneur de créer l'association
"des gens de l'an 2005", avec un principe simple: Pour faire parti de
l'association, il suffit de souhaiter une "bonne et heureuse année" à
d'autres personnes!
Envoyez ce mel à tous vos amis. Sinon un malheur va vous arriver comme
à ce malheureux charpentier de palestine dans l'année 33 pendant
lui-même, qui faute de ne pas avoir pu recharger les batteries de son
ordinateur portable, et transmettre ce mel à ses 12 fidèles compagnons,
a été au passage clouté devant des centaines de personnes attendant on
ne sait quoi : PAX OMNIBUS A L'ARRET D'AUTOBUS.
En plus, si vous envoyez ce mel en copie à "pdg@ferrari.com" vous
recevrez sous huitaine une ferrari testarossa essence 3 portes (il n'y
en a plus en diesel). Dépechez vous il ne reste plus que la couleur
rouge, noir et jaune!!!!!!
Vous devez aussi répondre à celui qui vous a envoyé ce mel en disant:
"c'était vraiment très interressant!" pour prouvez que vous l'aimez
bien, sinon il devra se suicider sous quinze jours cachet de la poste
faisant fois.
Si vous ne pouvez pas répondre à ce mel pour les raisons suivantes :
Achetez un ordinateur et une connexion internet, si ce n'est déjà fait,
et envoyez à la terre entière à l'adresse suivante all@*.com
"Bonne année 2005"
Attention, Si, malheureusement, pour les raisons suivantes
...non franchement on peut rien faire pour vous!
Ceci n'est pas une blague !!!!! pour vous prouvez le caractère magique
de ce mel qui a sauvé déjà grâce à cet élan de générosité mailique tous
les opérateurs téléphoniques du monde entier:
Prenez 20 secondes pour faire ce test !
RESULTATS: le premier des 5 chiffres vous indique le nombre de nuits
par semaine où vous voudriez faire l'amour!
les deux derniers chiffres donnent votre âge, et les autres (deuxième
et troisième) donnent.........
Et celui qui ne transmet pas ce mel après l'avoir lu, rompt une chaine
commencée par christophe Colomb en 1490
, pour financer ses départs vers les indes en passant par un chemin
plus long et donc plus couteux, et dont le reste de l'argent récolté
servira plus tard à envoyer des conquistadors et tuer 200 millions
d'indiens dans toute l'amérique. Si vous cassez cette chaine, il vous
arrivera un gros malheur d'ici 80 ans!!!!!! En plus aujourd'hui c'est
la journée internationale "des feux qui passent au vert", si vous
envoiez cette lettre à vos amis, ce soir en rentrant tous les feux
passeront au vert (sauf s'ils le sont déjà auxquelles cas ils passeront
à l'orange spontanément!)
Dépèchez vous il ne reste plus beaucoup de temps! ************************************************************************************
Souvenir de Colombie 2003
(Aout 2004) [NDLR:... je sais j'ai pris du temps]
Bonjour, Vos demandes réitérées concernant mon "racontage de voyage", m'ont obligé à figer pour vous cette série de mels plus ou moins sympathiquement bien écrits! En lieu et place de tout un discours solennel que j'aurai pu avoir sur la place publique du méjane (06560 Garbejaïre), j'ai décidé en mon âme et conscience [NDLR:... et surtout en fonction de mon budget voyage!], de vous éviter d'aller vous les cailler dehors en vous amenant mon récit dans vos chaumières! En espérant, que vous me recontacterez le cas échéant pour en savoir plus, voilà le récit: tatatatatatatatat TA.... TA .... TA .... [NDLR: applaudissements de circonstances pour les habitués de "au théatre ce soir"] Pour vous raconter mon périple, je vais commencer par le début:
Je suis né à oyonnax dans la deuxième ville la plus peuplée de l'ain
mais qui n'est ironie du sort,
ni une sous-préfecture, ni même un chef lieu de canton! Je suis parti sur un vol différent de celui de Liset,[NDLR: parce que.... parce que ... on s'en fout ! ] Mon transit s'effectuait à Miami (USA-florida) qui est, comme chacuns sait, la ville cubaine la plus grande du monde... mias vous vous en fouttez aussi comme de votre première Scientifique, mais premièrement, ce n'est pas très malin de sécher les cours comme cela, et deuxièmement, vous verrez que cette information a son importance. [NDLR: mis en place incroyablement efficace invitant le lecteur à poursuivre sa lecture, malgré ce style approximatif qui ne fait que souligner les lacunes orthographiques, et grammaticales, de l'auteur] Au départ de Roissy, nous avons accumuler du retard à cause d'une personne de nationalité russe ne parlant ni le français ni l'anglais [NDLR: mais le russe... si vous avez bien suivi] et qui, malencontreusement, s'était trompé d'avion: on n'avait donc une personne de trop dans l'avion! Ce qui pendant ces temps de stress psycho-aérienne, n'arrange en rien l'atmosphère tendue de l'équipage! Bref, nous partons. [NDLR:... enfin je dis "nous" parce que je n'étais pas tout seul dans l'avion, mais je vous rassure, je ne vais pas vous présenter tout le monde! ]
Nous partons pour 10h de voyage avec plus d'une heure de retard! Or, ma
correspondance à miami était de
2h environ... Le problème c'est qu'avec le passage au service
d'immigration, on vous pose plein de
questions débiles du genre:
... le pire c'est que tout cela est véridique [NDLR: pas mes conneries!
Les questions!]. D'ailleurs d'ici là ils risque de rajouter des lignes
du type: Donc je commence à errer dans l'aéroport, à la recherche du stand AA (Amercian Airlines) avec qui je repars sur Bogota! Puis je remarque qu'il est "heure locale" 4h15 et que mon avion part à 4h30 [NDLR: oui là-bas c'est jamais 16h30!]. C'est à ce moment là que je m'aperçois de quelques choses d'assez suprenant: tout le monde parle me spontanément espagnol! Même les hotesses qui vendent des billets sur le stand de AA parlent entre elle et se raconte des blagues en espagnol! Donc j'arrive à trouver quelqu'un m'expliquant où ça se trouve, et on me dit, dans un anglais impecable: "Now, it's too late! " Ce qu'on pourrait traduire facilement par: "démerde toi maintenant!" Bref, j'essaye de lui expliquer dans un anglais beaucoup moins impécable [NDLR: dois-je l'avouer], que mes bagages sont dans ce putain d'avion qui décolle dans un quart d'heure! Du coup elle me fait quand même passé! ça téléphone, ça cause en espagnol, .. j'attends! et là je comprend qu'elle me dit de "speeder" (pour reprendre une expression chère à nos académiciens!) en me faisant accompagné par un troll... si si un troll! un truc trouvé, je ne sais pas dans quelle brocante de quito [NDLR: capitale de l'équateur... j'y suis jamais allé mais j'imagine que l'on peut trouver des trucs comme ça : des touts petits gipsy King, assez petits pour que l'on puisse les accorcher au retroviseur!]... bref un nain qui me causait en espagnol, malgré mes réponses insistante en anglais! Donc elle me laisse devant la sécurité de l'aéroport, où des gens me demandait "mes chaussure"->"your shoes please" et "mon portable"->"your laptop, please".... ??? comprends pas! En fait, il fallait sortir le "laptop" de sa housse et que j'enlève mes baskets! A ce qu'il parait c'est normal m'a t'on dit! Je voulais rajouter " Aaaaaaaaah!... comme à la mosquée?" mais, maintenant, que j'y pense, je ne pense pas qu'ils auraient rigolé! Bref, après avoir bouffer le plateau infame de AA (comparé sans chauvinisme aucuns avec celle de Air France!), je débarque à Bogota, charmante capitale à 2500m [NDLR: et sous le 5ième parrallèle pour les puristes, à titre de comparaison Lyon se trouve vers le 45ième]. Liset me récupère !!! ouf! enfin quelqu'un qui me comprend..... cool!
A suivre....
Liset me présente sa famille (du coté de son père) [NDLR: plutot petits et typés indigènes pour vous représenter la scène] venu me voir comme le messie [NDRL: 2ième gag désopilant, quand on sait que ce sont les européens qui ont massacré 150 millions d'indiens pour tous les convertir aux vertus apaisantes et pacifiques de la religion du crucifié]. Et, c'est parti pour 3 semaines où votre cher correspondant, ne comprendra rien de tout ce qui va se dire pendant les 3 semaines! Ce n'est pas que je ne voulais pas comprendre... mais comment dire? Ils avaient tous un accent assez terrible, et je pourrais vous citer une interminable liste de mots inusités en espagnol classique, mais je préfère m'attarder sur le fait que ça ne sert à rien de faire comme moi pour préparer ce voyage: acheter l'intégrale de Julio iglesias! ça ne sert vraiment à rien! Pourtant j'ai bien essayé de chanter: "Ma no, tou na pas chanhyer, tou es touyour le mem kotrefoi!". Mais sans succès! [NDLR: A croire qu'ils ne chope pas radio nostalgie! ]
Justement le premier contact avec la télévision a été surprenant... je
me suis retourné et j'e l'ai pris dans l'oeil! Il faut
dire que là bas il l'avait mis sur le placard!
De plus, Il y a beaucoup de pubs qui sont très "hots"! Je mexplique. Même pour vendre du paté on peut voir une nana en bikini-string entrain de manger du paté! Mais c'est celle du corset qui maintien le petit ventre de la top-model qui le présente, qui m'a le plus marqué! [NDLR: encore aujourd'hui dois-je l'avouer] On voit 7 fois dans le spot, son string en gros plan lorsqu'elle décide de serrer son "corset". J'ai alors compris qu'ils ne connaissaient pas les "chiennes de gardes": le bonheur! Quand je me suis reveillé, j'ai eu peur: je dormais dans une pièce avec 6 jésus, 15 vierges [NDRL: en plastique! pas des petites nymphettes trempant dans du lait de coco... on est pas tous chehid!] et divers représentations de saints autorisés et labelisés comme tels par les autorités compétentes! Nous avons donc passé 2 jours dans la banlieue de Bogota, qui ressemble un peu à ce que j'imaginais pour un "ghetto" américain: des rues parrallèles (avec des numéros dans une logique que je ne domine toujours pas), et des maisons qui dépassent pas deux étages! Par contre, la première chose que tu sens en sortant c'est la pollution! Ils doivent utiliser du sale fioul! On critique Paris, mais Bogota (et cali de même), a d'énormes problèmes de pollution! La deuxième chose que tu sens, c'est quand tu rentres dans un bus: c'est le plafond! [NDRL: gag recyclé (Cf la télé), car je suis un écolo de la blague]. Oui car les colombiens, mine de rien, sont assez petits dans leur majorité!
Et puis après nous sommes allés, comme prévu, à San andrès (une petite
ile des caraïbes qui appartient à la colombie) pour 6 jours de
bronzage, farniente, de plages aux sables blancs, et de noix de coco à
boire ou à manger!
C'est à ce moment là que Liset a commencé à paniquer [NDLR: bon les jeux de mots graveleux sont indépendants de ma volonté, je m'en excuse], on était à vrai dire, en vol depuis longtemps! On attérit quand même sans problèmes sur le minuscule aéroport où la piste est à 100 m des premières habitations.[NDLR: on avait l'impression d'attérir dans une rue....incroyable! ] Après les applaudissement de tous les passagers [NDLR: à ce qu'il parait, c'est normal! Mais, en même temps, je les comprenais, on se sent aussi heureux d'avoir réussit à attérir] on débarque donc sur une ile chaude et humide. Ah ......... les caraibes!!!!!!!!!! Pour tout vous dire, j'avais comme image des caraibes, cette pub de tahiti douche: des manequins d'une agence, à la peau bronzé d'UV de lampes-à-bronzer parisiennes, tapant en rythme leur flacon de Tahiti douche sur les troncs de ces arbres tropicaux (qui entre nous ne leur avaient rien fait), pour faire tomber la pluie afin d'y prendre une "douche collective". Arrivé sur place, je sais pas quel couillon a tapoté trop fort mais il a plu les 6 jours où on y était! Du coup, j'ai vu ce que c'était que des plages paradisiaques avec du sable blanc trempant dans une mer turquoise ...avec un ciel moche! ça le fait moins .... mais ça reste quand même super beau! Et puis, la bouffe est délicieuse: elle est composé éssentiellement de fruits exotiques et de poissons grillés accompagnés du typique riz à la noix de coco: Un délice! Du coup, vous comprendrez bien que j'ai pas pu travailler mon bronzage [NDLR: pour ceux qui me connaisse vous savez bien que ça change pas grand choses!], mais j'en ai profité pour déguster la pina colada, la coco loco, et tous les cocktails tropicaux qui font mal à la tête! De toutes façons, l'eau était désalanisé... 1 c'est pas bon, 2 ça t'empèche pas d'attraper la tourista! Alors matin, midi et soir: alcool, et jus de fruits! Rarement de l'eau en bouteille parce qu'en colombie (idem sur tout le continent) l'eau minéral coute plus cher que tout: là bas c'est un luxe! Quand on est reparti, on a découvert "la grêve du personnel naviguant colombien"! Du coup on est parti qu'à 22h en direction du continent en passant par Panama (la ville avec son canal), et enfin Cali ... le problème c'est que théoriquement on devait attérir à Bogota [NDLR: si vous avez bien suivi!]. Ils nous ont dit que c'était trop tard et qu'il fallait attendre sur place et repartir à 5 du mat' pour aller à Bogota.... Du coup, on en a profité! On devait de toutes façons se rendre ensuite sur Cali [NDLR: la ville où vivent les parents de Liset, et toute la famille du coté de sa mère] Nous sommes donc restés, et on a fait la surprise d'arriver à 2h30 du mat' chez la grand mère de liset! Coincidence le même jour la mère de Liset, était arrivée quelques heures auparavant, d'Italie: du coup c'était la fête dans la rue 68/85 de Cali [NDLR:alt:1900m; Encore plus proche de l'équateur que bogota: 30°C toute l'année, parce que plus proche de la côte pacifique ]. Toute la famille était là... Donc moi je débarque dans ce bordel incomensurable rempli de personnes voulant me connaitre ....... et d'autres ....juste attirer par l'animation!
Du coup j'étais obligé d'assurer..... et de torcher les bouteilles de
l'alcool local: l'"aguardiente" avec le pater de liset et tous ses
oncles!
A ce qu'il parait, c'est fait avec de la canne à sucre... je sais
pas!?! en tout cas, je suis maintenant sur qu'ils savent quoi utiliser
quand ils sont en galère d'essence!
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Cyril va t'il assurer? Comment va t'il se débrouiller avec la famille?
va t'il raconter la blague de toto chez le curé? va t'il tenter
d'expliquer les fondements laique de la république française? va t'il
parler de sa dreamcast? ou de la désastreuse politique
étrangère du guatemala? Vous le saurez bientôt......dans un prochain
épisode!
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....To be continued
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Rappel des épisodes précédents:
Cyril a manqué de s'écraser dans un avion guider par le téléphone GSM
de marque Nokia d'un pilote un peu dans les nuages,(ce qui est assez
habituel pour un pilote). Il débarque avec sa compagne à l'improviste
chez les parents de la personne
sus-nommée.
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Le frêre de Liset, professeur à l'université, était le seul de toute cette troupe ébahit par le fait que je ne parlais pas espagnol, à connaitre une autre langue : l'allemand.. même pas l'anglais! Le plus rigolo finalement, c'est que l'un ne parlait pas mieux que l'autre! Nos discussions et nos accents ressemblaient fortuitement à un squetch des deschiens!
Le lendemain, j'ai découvert la faune de Cali. En résumé, il y a 2
types de personnes: Attention! Je vous dresse un tableau certes simplistes mais il ne faut pas vouloir me faire dire que la femme est considéré comme un objet. Dirons-nous qu'elles ont aussi du répondant, puisqu'elle même se permettent à l'occasion de siffler les garcons dans la rue! La rue c'est donc le foutoir absolu, comme vous pouvez l'imaginer... à part qu'il y a des flics de partout... enfin des flics... des "bacheliers auxilliaires", c'est-à-dire des gamins qui viennent d'avoir le BAC et qui sont obligé de trainer en ville avec une matraque pour faire soit la circulation, soit de la simple "dissuasion"! [NDLR: Même en france les municipaux ont des pistolets!].
A vrai dire, quand on est bachelier en colombie , on doit aller "aux
trois jours" et on pioche dans un grand saladier une boule au hasard: Bien entendu on est pas obliger de se présenter "aux trois jours": on peux acheter sa dérogation... mais c'est bien sûr, très cher! De manière générale , il faut toujours se maintenir ,lorsqu'on est piéton , sur le trotoir car coté route: c'est l'anarchie! Au début je trouvais surprenant que, derrière chaque siège du conducteur de bus, il y ait un jesus, une croix ou une sainte-vierge. [NDLR: accompagné d'un autocollant d'homer simpson, ou d'une nymphette en bikini, bien entendu!] Mais après j'ai compris, au premier virage, je m'étais déjà signé environ trente fois! Et puis là bas ce sont pas des nids de poules qu'ils ont, ce sont des nids d'éléphants..... Le plus drôle ce sont les tags un peu partout: " jesus revient", "jesus est mort pour toi (Jean 3:14)", ... Il y a aussi des "jesus était communiste" ou "jesus était révolutionnaire"! [NDLR: je suis sûr que même Joey Starr se serait adapté: "Jesus faisait partie du Supreme NTM"]. En fait je ne le savais pas mais j'avais attéri dans un pays catholique (religion d'état). Moi qui venait d'un pays en plein débat de laicité, je me sentais assez couillon!
Dans beaucoup de rues, il y a de dessiner par terre des croix jaunes...
"encore des cathos, dis-je, qui n'ont rien trouvé de mieux que de faire
du proselytisme en tagant sur les routes" Pour vous dire à tel point ils sont croyants, j'ai jamais vu une église vide! même aux heures de bureaux: les gens viennent prier pendant leur pause! Et puis pour mon retour sur paris on a dû se taper un rocambolesque Cali-bogota de nuit en autobus..Oui, car moi européen de base, Cali-bogota , (équivalent en distance entre paris et lyon mais avec la cordillière à franchir!) les 2 villes les plus importantes de colombie, c'est l'autoroute tout le long...et bah non! .. 8h de bonheur ... de crissement de pneus et de klaxons!
De retour j'ai pu faire la comparaison avec ce que l'on m'avait dit: "A
bogota, les filles sont moches!"... C'est vrai qu'elles s'habillent
moins sexy : forcément il fait 15°C toute l'année! Mais à bogota, les
filles ne sont pas en restes, elles disent que "A Cali, Ce sont toutes
des putes!"... mais moi je ne peux pas vous l'affirmer... et
d'ailleurs, je suspecte Liset d'y être pour quelques choses!
C'est un peu comme le brésil... les gens en ont complétement rien à foutre de l'appartenance à un groupe ethnique à la différences des USA! [NDLR: puisque, la majorité est métisse, il ne peut y avoir de "revendications" ethniques!]. Les noirs ne se disent pas des descendants d'esclaves ou "afro-américains", les blancs ne se sentent pas d'une lignée supérieur aux autres, et les indiens ne disent pas être le "peuple originelle" (même si en se moment, il y a de plus en plus de commémorations organisé pour ne pas oublier le génocide perpétrés envers les Indiens :150 millions [NDLR: je me répète]). Tout le monde est colombien POINT! Voilà en gros, la Colombie! Bon vous allez me dire que je vous ai dressé un portrait plutôt folkorique de la colombie! En fait, tout ce qui est beau est par définition incomparable et inracontable [NDLR: surtout par moi!]. Je ne pourrais pas donc vous raconter ces inombrables paysages de la cordillières des andes tous aussi magnifiques les uns que les autres, les villages typiques des prermiers colons [NDLR: comme les haciendas de Zorro], et tous ses gens si gentils , si ouverts et si serviables!!! Tout cela je peux pas vous le raconter, il faut y aller... ou voir mes photos! Enfin si ça vous branche d'y aller... pour découvrir de vous même ces contrées sauvages où la main de l'homme n'y a jamais mis les pieds [NDLR: ça me fait toujours marrer], je suis là pour toutes informations ! Amitié France Cyril ========================================================================================== FIN ==========================================================================================
La machine à discréditer (Mars 2004)
"Bienvenue dans la machine à broyer les êtres avertis" pourrait on
ajouter à chaque début de "J.T." de 20h ou dans n'imprte quel média dit
de "masse". Dans notre si cher pays qui a su très tôt prendre la
bastille, pour nous débarrasser du vieux bourbon qui avait mal tourné
dans la conciergerie, que reste-t'il de toutes ces valeurs dites
"républicaines"? [NDLR: j'ai rajouté "dites" car il me semble judicieux
de prendre mes distances depuis qu'un président républicain a décidé de
bombarder un pays de 5000 ans d'histoire parce que ça lui démangeait le
petit doigt].
"Liberté, égalité, fraternité" résonne pour moi encore comme un idéal,
certes, mais assurément comme une voie à suivre pour le bonheur de
tous. Or, aujourd'hui, on n'essaye de nous faire ingurgiter des relans
de préjugés et de vomissures d'a prioris pré-digérés par des
journalistes avides de sensationnels. Pourtant, faire du sensationnel
sur une télévision qui doit rester "politiquement correct", n'est pas
chose aiser. Depuis un certains temps maintenant, la télé nous innonde
de reportages sur la délinquance et ces guerres "ethniques", mais avec
un discours et un vocabulaire nouveau. Une nouvelle vision manichéenne
du monde, où la religion et les confessions jouent un rôle déterminant,
tout cela sous la bénédiction de ces grands philosophes apprentis
ethnologues, innondant et monopolisant les médias au risque de faire
oublier tout l'héritage philosophique du siècle des lumières. Par
exemple, maintenant, on ne dira plus " Un groupe de jeunes arabes ont
attaqué un juif à la sortie d'une école à boulogne". On dira:" Un
groupe de jeunes musulmans, ont attaqué un adolescent sortant de
l'école israelite de Boulogne". Dans l'esprit des gens, c'est , hélas,
rigoureusement la même chose, mais tout est plus "polissé". Tout n'est
plus une question de races mais de confessions religieuses!
Dire que les "arabes ne veulent pas s'intégrer" c'est passé pour le
dernier des xenophobes et riquer de se faire discrédité devant un
parterre de d'intelectuels choqués par tant de basses considérations
racistes. Alors qu'en même temps: "l'islam est elle soluble dans la
république?" est un thème très cher à nos têtes dites pensantes.
Pourtant, ils oseront sortir comme exemples ces mêmes personnages, et
les rapprocheront de la même façons à tous les divers maux de notre
société, pour ainsi étayer leurs thèses nauséabondes, mais en prenant
garde de n'utiliser que l'expression "jeunes de confessions muslumanes"
à la place du moins usité, "jeunes beurs de banlieues".
A croire, que ça les arrange de faire grossir les rangs du partis du
borgne et de sa gamine. C'est sûr qu'il est plus vendeur d'être un
intelectuel pourchassé dans un pays fasciste, que libre dans un pays
démocratique: c'est la reconnaissance internationale assurée. Encore
des bien-pensants qui veulent rentrés dans la postérité avant même d'en
avoir une, de pensée!
Dans le principe même de laïcité, je ne vois pas pourquoi on ose
différencier un jeune d'un autre selon des critères confessionnelle.
Surtout quand on ne se base que sur un critère physique, ou sur un nom,
pour définir la religion d'un individu! "mohamed=musulman, élie=juif,
jérome=chrétien" les dernières équations fondamentales à la mode pour
résoudre tous les problèmes de sciences "dites" humaines. On trouve
même dans la littérature journalistique, le terme de "jeune d'origine
musulmane", ce qui prouve bien que l'on associe une "race" à une
religion. " A l'encontre de tous les principes républicains, le ministre de l'Intérieur annonce ainsi la nomination de «préfets musulmans» (et pourquoi pas de préfètes musulmanes?...) dans une administration qui exigeait jusqu'alors la neutralité de ses fonctionnaires, recrutés au mérite. Mais c'est aussi Fabienne Keller, maire de Strasbourg, qui demande aux responsables musulmans de lutter contre la délinquance dans les quartiers difficiles en invoquant leur «influence» sur les populations qu'ils côtoient. C'est la secrétaire médicale qui croit bien faire en rappelant une patiente au nom oriental pour annuler un rendez-vous à l'hôpital, car ce jour-là il n'y aura qu'un médecin homme. C'est cet homme d'affaires poursuivi en justice qui veut récuser une magistrate, supposée juive par son nom, parce que lui est de «confession musulmane». Ce sont ces associations féministes qui se mobilisent pour la parité et contre les offenses faites aux femmes célèbres, mais ne se sentent pas concernées par le sort de dizaines de milliers de femmes mariées de force, mutilées, répudiées, parce qu'elles «relèvent» d'une autre «culture». C'est l'employée de cantine scolaire qui dissuade un enfant de prendre du porc, alors qu'il en mange chez lui. Parce que, comme le ministre de l'Intérieur, qui considère aujourd'hui que «l'islam, cela se voit sur la figure», elle finit par être convaincue que la religionn'est pas un choix mais une affaire de faciès. " (extrait de "Qui parle d'islamophobie?" par Eric
Conan dans l'Express du 04/12/2003 )
Mais où sont passés ces philosophes qui croyaient en la suprématie de
la conscience, qui croyaient en la force de l'homme à pouvoir choisir
son propre destin, et plus généralement à tous ceux qui ne croyaient
pas à la prédestination physique, sociale, ethnique, ou
confessionnelle?
De surcroit, on assiste, aux dires de la télé, à une généralisation des
conflits religieux, on ne dit plus les albanais et les serbes, on
parlera des musulmans et des orthodoxes. On ne dit plus les ivoiriens
rebels du nord et ceux du sud, mais des musulmans face au chrétiens. On
appelle ça le rasoir d'occam, on enlève toutes les théories trop
compliqués: la mode est aux mouvements religieux, alors tous les
conflits sont revisités pour devenir de plus "simples" guerres
religieuses. Toutes les guerres sont devenus des croisades locales,
plus compréhensibles pour le commun des mortels, certes, mais
complètement ridiculement rabaché par l'ensemble des médias.
Le ridicule ne tuant point, après avoir comme on l'a vu une
généralisation des comportements "confessionnels" (un homme est
maintenant régit non plus par sa conscience, mais par son appartenance
religieuse), on peut se permettre d'extrapoler en appliquant cette
malsaine théorie, à n'importe quel incident social. Par exemple, lors
de l'incendie touchant un lycée israélite, personne n'a jugé surprenant
que tous les journaux télévisés ne cessent de parler de la montée de
l'antisémtisme dans les banlieues .... surtout dans la population
sus-décrite précédemment. Alors qu'à l'heure d'aujourd'hui, rien n'a pu
démontré l'implication de ces faciles bourreaux, à l'incendie. Je
connais un parti de l'extrème bord de l'échiquier politique qui ne
cesse de se frotter les mains: ils passeraient même pour des pacifistes
bohèmes, dans un pays plongé dans le chaos d'une guerre
ethno-religieuse, auxquelle ne ferait pas parti les non moins célèbres
"bon français", mais qui suporteraient les exactions de ces
incompatibles communautés "immigrés".
Par contre, n'essayez pas de me faire dire ce que je n'ai pas essayé de
sous-entendre: Les médias ne sont pas dirigés par un complot
américano-sioniste [NDLR: ou judéo-franc-maçonnique, c'est comme vous
le souhaiter, je ne connais pas vos phobies], prêt à décridibilser la
communauté musulmane dès que possible. Là encore, on rentrerait dans
cette logique abjecte que j'ai tenté de dénoncer auparavant, et dont
j'essaye moi même de m'affranchir, à l'inverse du comique Dieudonné qui
a perdu son sang froid, et toute crédibilité depuis que son aigreur de
la société a pris le dessus sur ce que l'on aime de plus chez lui: son
humour.
Il faut bien se rappeler que le public aime entendre ce qu'il veut
entendre. Un militant socialiste à toujours tendance à préférer, sauf
cas de force majeur, "libération" que "le figaro". Donc si le vulgum
pecus veut de l'informations sensationnels pour se faire peur, il en
aura , le bougre!
Mais le plus aberrant, ce sont les représentants auto-proclamés qui ne
laissent plus aucuns doutes au "petit peuple" quant à ces infamantes
théories. J'en veux pour preuve le dernier passage télévisé du non
moins célèbre tariq Ramadan, fils de l'autre, et frêre d'un autre, qui
aurait pu me faire rire si le sujet était moins important. Remettons
nous en situation. Lors d'une emission politique avec comme invité le
ministre de l'intérieur, on décide de le faire débattre avec un borgne
sénile, et un islamologue anoncé comme très influent dans les banlieues
de France et de Navarre. Au lieu d'essayer de sauver du désarroi des
millions de français souffrant quotidiennement du "racisme
anti-musulman", qui a remplacé le moins politiquement correct, "racisme
anti-arabe", ce citoyen hélvétique a devant des millions de français
avachis dans leur fauteuil, discrédité encore plus cette communauté qui
n'avait pas demandé de se faire représenter par une personne qui
préface des bouquins pronnant "la gifle sur femme (plus ou moins)
consentante" au nom d'une certaine interprétation d'une sourate d'un
livre "dit" saint [NDLR (2): j'ai rajouté "dit" car lorsque l'on voit
des hommes se faire sauter sur un building ou dans un bus, au nom de ce
même livre sacré, il y a de quoi, là aussi, prendre ses distances].
Mais le moment le plus important, repris en boucle par les télévisions
le lendemain, c'est la réponse de celui-ci concernant l'application de
la lapidation appliquée dans certains pays qui appliquent la chaaria
(ou la loi dite islamique). En somme, que dit-il? Pour lui, elle ne
devrait jamais s'appliquer mais il précise bien que sa position est
ultra-minoritaire et qu'il faudrait organiser d'ailleurs un moratoire
concernant cela...
Je pense qu'il faut être retardé mental ou suicidaire pour sortir des
débilités aussi grosse que ça à une heure de grande écoute. Faire
passer les musulmans et donc du même coup, les arabes pour des
barbares, est répréhensibles par la loi française, on appelle ça
"Incitation à la haine raciale".
Peut-être qu'en faisant cela, Mr Ramadan veut il encore plus discrédité
cette partie de la population, pour qu'à terme, après encore des années
d'insultes à leur encontre, ils se décident de se communautariser sous
la bannière fédératrice du seul et unique Islam, renforçant encore plus
ces préjugés et l'influence de ses conseils avisés en matière
d'islamologie. Espérons que je divague, et laissons Mr Ramadan
tranquille afin qu'il n'émerge point du légitime anonymat où le
maintennait sa propre indigence.
[NDLR:Mais même les taliban ( qui ne prends pas de 's') grande
référence de nos médias et de nos intelectuels, avaient décidé
d'arrêter la lapidation. Témoin cette brève déconcertante dénoncée en
1998 dans "le monde":" Contraints, le mois dernier, à Kandahar,
d'épargner la vie de trois "sodomites" qui, une demi-heure après leur
supplice, respiraient encore sous les décombres d'un mur abattu sur
leurs corps lapidé, les taliban n'ont pas laissé cette fois la moindre
chance à deux "sodomites" d'Hérat, fusillé publiquement, puis ensevelis
sous un mur effondré par un char d'assault."]
Mais que dire du CFCM? qui est le représentatif officiel du culte
musulman, (puisque c'est comme cela que l'a voulu le gouvernement). Mr
boubakeur en quête de reconnaissance vis-à-vis des musulmans français,
s'en est pris dernièrement aux abatoirs qui pratiquaient, cette année,
des prix effectivement beaucoup plus élevé, pour l'aïd. Dénonçant le
fait que les musulmans de france risquaient de ne pas pouvoir
"pratiquer correctement". Maintenant, il est sûr que c'est le travail
de Mr Boubakeur que d'apparaitre aux informations pour montrer qu'il
existe. Par contre, se faire ridiculiser, en apprenant, à son âge
avancé que la France est un pays capitaliste, n'est que très faiblement
conseillé. Où sont ses colaborateurs qui auraient pu lui faire
remarquer que l'augmentation des prix pratiqués pendant la période de
noël n'est pas forcément fortuite.
Vivement que quelqu'un ose prendre la parole, et montrer au communs des
mortels que les musulmans sont communs aux mortels. Et que l'Islam
n'est qu'une religion parmi tant d'autres. Bien sûr, il risque d'être
catalogué à son tour comme "représentatif", mais il faut entendre
plusieurs voix divergentes pour faire comprendre aux gens qu'il n'y a
pas d'unité et donc a posteriori que l'on ne peut pas parler de
généralités, base même de la xénophobie!
En attendant, que Ben Laden, nous laisse en paix en décidant de
rejoindre ses 1000 vierges après avoir baiser le monde entier et foutu
un bordel monstre sur cette planète, eteignez la télé et aller à la
rencontre des gens: c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour comprendre
la vie!
Cyril Mars-2004 Un livre d’or ?(extrait du livre d'or du Foyer des jeunes travailleurs que je quitte pour la deuxième fois-Mars 2003) Pourquoi pas ! Je
voulais poser une stèle avec comme simple et lapidaire inscription: «
Ici a vécu Cyril Bergeron de 1998 à 2001 et de 2002 à 2003 ». Mais ça
faisait trop pompeux… et puis beaucoup trop cher. Alors ce concept de
livre d’or tombe à point.
Mais
Dieu qu’il est dur d’écrire! Je dois vous avouer qu’il m’est, ô combien
difficile, de mettre sur feuille ce que je ressens pour ce foyer, tout
ce que j’ai vécu ici, et plus généralement de m’exprimer sur ce papier
jaune qui me fatigue les yeux et qui a du être choisi par une
daltonienne callipyge de 1m78 répondant à un de ces doux prénoms à
forte consonance maghrébine.
Hélàs, mon devoir d’écrire une page de l’histoire « efjitienne » doit reprendre le dessus. Je fais parti en effet de ces 20 pionniers qui ont fait l’ouverture de ce FJT, mais je suis, de surcroît, le seul à y être resté 3 ans, c’est pourquoi j’ai l’honneur d’avoir ce pénible devoir de mémoire…
« Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes
trois mille en arrivant au port. » disait Corneille ou Obispo, je ne
sais plus de quel auteur à bec, a jailli cette phrase erronée, puisque
nous arrivîmes 20 et nous nous vîmes 60 quelques mois plus tard. De
plus, dans ce matriarcat où le seul représentant de la gente masculine
est caché comme un paria dans les méandres d’un sous sol obscur dans
lequel nul n’a droit de s’y approcher, règne une ambiance bon enfant
avec pour seul défaut le simple fait que la sélection d’un candidat à
une chambre était par avance pipée (je parle de la sélection!),
risquant ainsi les foudres juridiques des autorités compétentes
régissant les plus élémentaires lois de parité insidieusement bafouées
depuis maintenant tant d’années. Malika m’a demandé
d’écrire un mot sur ce livre d’or en carton pâte, et elle ne sait pas à
quel point je me sens gêné. Il est à vrai dire très dur de figer par
des mots ces années passées au foyer à bassiner tant de personnes qui
n’avaient demandé à quiconque de se faire agresser par l’hyperactivité
d’un autiste schizophrène (c’est-à-dire pour la minorité de pathétiques
incultes illettrés qui n’ouvrent leur dictionnaire que pour savoir s’il
y a 2 ‘l’ à fellation: je parle de moi!). Je n’ai aucune envie de
passer pour un pédant ou d’être trop présomptueux. Mais pour ceux qui
ne me connaissent pas, ou en d’autres termes pour ceux qui préfèrent
ronger leur frein avec le bec de lièvre de la fille de la chambre 63,
plutôt que de s’abaisser à communiquer avec le reste de leurs
congénères, je suis une personne de type assez mâle qui fréquentait
assidûment et insidieusement la salle commune du foyer. J’en ai alors
profité bien évidemment pour rencontrer et connaître (mais hélas, Dieu
me regarde, pas au sens biblique du terme) à peu près tous ceux qui
sont passés par là, exceptées, bien entendu, les personnes susnommées.
Alors quitter le
foyer, moi ? Jamais ! Si je sors d’ici, ce sera les pieds devants, la
main sur le cœur et peut-être la seule et unique fois où je serais
calme et sérieux. Sans plaisanter ! Quitter ce foyer, c’est comme si je
quittais ma copine : une maîtresse nocturne torride et sulfureuse prête
à faire la fête toute la nuit, une amie diurne toujours d’accord pour
vous prêter une oreille intéressée et attentive, une douce compagne
inséparable et fidèle!
Mais je dois quitter
ce foyer et couper ce cordon ombilical, pour voler de mes propres
ailes, même si les oiseaux naissent dans les œufs (comprendra qui
pourra !). Et puis j’avoue que je suis fatigué par cette vie, qui n'a
été qu'une féerie d'aventures extraordinaires et de rebondissements sur
des sommiers dont j'ai oublié le nom.
Il est quand même
délicat de me remémorer ces années, ses souvenirs teintés de nostalgie
qui, tout comme les coups de soleil, ne vous font pas mal pendant, mais
vous font très mal le soir et les jours suivants. Ne vous êtes-vous
jamais retrouvés dans cette situation où vous avez invité des amis chez
vous pour un bon repas et se remémorer les passages de votre vie que
vous aviez partagés ensemble? Des récits plus ou moins drôles, simples
et sans trop d’intérêts, à part le simple fait de se rappeler cette
époque maintenant révolue qui ont fait toute votre histoire ? Et puis
tard le soir au moment où vous tiriez la porte après le dernier
convive, quand vous vous êtes retrouvés seuls dans ce séjour enfumé, un
petit peu ivres et raisonnablement fatigués que l'imprécise bouffée
d'un chagrin léger vous remontait aux yeux, agaçante et fugace comme
ces envies d'éternuer qui restent en suspens, et vous faisait très mal?
On a coutume de dire que les souvenirs sont éternels… Mais c’est
d’autant plus terrible que l'éternité c'est long, surtout vers la fin.
Merci donc à toutes
ces personnes qui ont partagé avec moi leurs repas, leurs thés, leurs
bouteilles de Vodka, de Tequila, leurs bières, leurs désarrois et leurs
joies, leurs discussions, leur chambre, leur temps… une partie de leur
vie ! Je suis rentré comme
un de ces étudiants boutonneux, insouciant et avide d’apprendre la vie.
Je suis ressorti comme un homme heureux, avec l’honneur d’avoir
participé à l’histoire trépidante de ce foyer dont le souvenir
impérissable et incommensurable, restera à jamais gravé dans ma tête
comme l’une des plus belles expériences de vie en communauté et
d’amitié auxquelles j’ai participé.
De peur d’omettre
certains qui ont beaucoup compté pour moi, je ne vous dresserai donc
pas une liste de tous ceux que j’ai connu et dont j’aimerais parler. Je
n’ai point envie de me mettre en exergue en exhibant toutes ces
personnes et ces folles situations rencontrées au foyer dans une liste
plus ou moins exhaustive, qui n’aurait pour vous aucunes
significations. Les amis, les copains, l’amitié et l’amour, ça ne se
quantifie pas… ça ne se raconte pas non plus : ça se vit! Et puis comme disait
si bien Montaigne, en parlant de La boetie, pour résumer leur amitié
qu’ils portaient mutuellement l’un pour l’autre : « Parce que c’était
lui, parce que c’était moi ! ». Donc ça ne sert à rien de tourner en
rond et de remplir des pages sur ce livre d’or : les mots me manquent
pour vraiment exprimer ce que je ressens pour ce foyer. Je conclurai
donc par cette prose de Shuriken (IAM) :« Alors s'il faut recommencer,
j'irai. Sauf si ce n'est pas avec les mêmes personnes. Rares sont ceux
qui ont des amis sur qui compter. Et puis, tout seul, ça sera moins
bien… C'est sûr! Je préfère de loin y aller avec les miens.[…] Je dis
qu'il a fallu passer par là: les joies, les peurs…Les potes écoutent ce
que l’on dit. Maintenant, ils savent qu'on écrit avec le coeur même si
on ne leur dit pas. Orgueil? C'est comme ça! » (avec la musique, c’est
mieux!)
A tout ceux que j’ai tant aimés et qui me
manquent…
Très sincèrement,
Cyril Bergeron
Où est mon ange gardien ? (Septembre 2002) Beaucoup de gens s'accordent à penser que leur
vie est suivie de près par un ange gardien. Une personne ou une âme
charitable qui suit notre parcours professionnel et privé, épiant nos
moindres gestes avec la facilité déconcertante d'un voyeuriste, membre
de la CIA, scrutant ses écrans de contrôle du haut de Manhattan, à la
quête du plus insignifiant détail qui pourrait permettre aux enquêteurs
de remonté la filière des traficants de roquefort Société rentré
illégalement aux états-unis pendant que quelques étages plus bas, dans
un soucis de gain de temps, un airbus de la companie American Airlines
décide d'atterrir directement dans les locaux d'une entreprise
d'import-export, où hélas la maladresse et la précipitation ont
supplantés toutes les conditions de sécurité aérienne élémentaire. C'est grâce à ces anges aussi peu attachants que
très attachés, qu'en 1912, non loin de Manchester, que le destin de
Mister F., jeune successeur des parfumeries F. et fils, allait être
bouleverser à jamais. Un beau jour, ce qui est rare en angleterre, et
que l'on a pu daté aux environs du 9 août à 15h ou du 15 juin à 10 h,
Mr F. entendit une petite voix lui demandant de modifier son itinéraire
habituelle pour se rendre à son lieu de travail. Il decida donc contre
toute attente de ne pas prendre la rue Hustler puis le boulevard
Playboy, mais directement l'avenue Penthouse ce qui lui raccourcissait
considérablement son chemin et lui faisait gagner ainsi un bon quart
d'heure sur son trajet quotidien. Cela peut vous paraître surprenant
mais je rappelle aux lecteurs, qu'il ne faut pas s'étonner de voir ce
genre de résultats venant d'une persone qui écoute des petities voix
dictées ses décisions, qui plus est, lorsqu'il est anglais... C'est alors qu'il rencontre Miss P. charmante
étudiante texane venue passer des vacances sous la pluie de ce trou
perdu où les rues aux doux noms rêveurs empèstent le parfum F.H.M. Le
Coup de foudre fut immédiat et sa petite voix lui conseilla de tout
plaquer, de la suivre aux USA et de prendre dès le lendemain un billet
pour le prochain transatlantique, et quitter ainsi ce pays triste à
mourir pour abandonner l'affaire familiale qui périclitait, en espérant
reconstruire une vie sentimentale normale depuis la disparition de son
chien Tobby mort à 14 ans dans des circonstances encore non élucidé. Le 12 avril, ils embarquèrent tous les deux à
Cherbourg sur le titanic. Tout cela pour vous dire que le mien, s'il
existe, est aux abonnés absent. Mais comme tout bon catholique non
pratiquant qui pratique quand ça l'arrange, qui se respecte, je me suis
renseigné aux près des autorités compétentes, pour connaitre le
responsable de cette désertion qui frise le crime de non-assistance à
personne en danger. J'ai alors appris qu'il existait un saint patron
pour chaque profession, confrérie, village, ville et pays, ... mais
moi? Qui est il? Je suis donc allé voir mon curé de ma cure: Alors, je me suis penché sur celui qui a donné
mon prénom: Cyrille... pas Cyril. Pour ceux qui ont séché leurs cours
de 5ième en histoire, St Cyrille a avec son frêre St méthode (d'où
l'expression "une paire de saint") ont christianisé les pays de l'est
qui ne connaissait pas encore le plaisirs des messes en latin. Vous allez me dire et alors? ... bah pas grands
choses, à part qu'il a
inventé l'alphabet cyrillique... Déjà qu'on ne comprennait pas ce qu'il
disait maintenant on comprend pas ce qu'ils écrivent! Mais dans mes
recherches, j'ai découvert le saint patron de Mister F., qui avait pour
spécificité capillaire la couleur Rouge-orange. Oliver... et non
Olivier! Je rappelle à l'intention des mes nombreux lecteurs assoupis
par tant de lignes insipides et soporifiques, qu'on se trouve en
Angleterre, pays où il pleut en permanence et où la manie qu'ils
partagent avec le reste de l'Europe de mal orthographer nos si doux
prénoms n'est pas prête de s'arrêter. Où je voulais en venir , me direz
vous à rien à part pour vous dire cette évidence : L'ange Oliver
protèges les Roux Merci
Ce drame si vulgaire (mai 2002) "Est-il indispensable d'être cultivé quand il suffit de fermer sa gueule pour buller en société?". Beaucoup de gens vous le diront :"l'intelligence
et les parachutes, c'est pareil: quand on a pas , on s'écrase!" Il en va de même
pour le vote; quand on est pas plus subtil pour choisir entre une
promenade non loin de sa mairie préférée et une banale journée-télé
avachi dans un canapé, on s'efface. Quand on préfère passer son après
midi devant l'inénarrable parcours de Bernard Menez dans l'émission de
Michel Drucker, on reste devant sa télé et on se tait. Quand on
s'étonne de ne pas voir Lionel Jospin au second tour, alors qu'on a
préféré voté pour un facteur ou pour un ancien présentateur de JT, on
ne peut se permettre de gueuler sur le Pen qui , il faut quand même le
remarquer, possède un électorat beaucoup mieux discipliné.
Mais là où je suis
le plus outré, c'est l'impression d'être le seul à remarquer le coté
vulgaire de ce drame. Le seul à ne trouver rien véritablement
d'extraordinaire dans ce vote... Ces deux précédentes phrases peuvent
vous paraître de sens opposés, mais il n'en ait rien. Car depuis tout
temps, on sait que "vulgaire" n'a cessé de vouloir dire "ordinaire",
qu'un "drame" a toujours été synonyme de "coup de théâtre", et que si
on ne vote pas pour Jospin, il ne sera pas élu. Bref, rien n'a changé!
... Ah si! les racistes et fascistes, eux, ne prennent plus le risque
de rater un coup d'états, ..... Ils votent!
"Ce qui est
extraordinaire, ce sont ces jeunes lycéens, qui ont manifesté
spontanément dans tous les établissements scolaires leur refus du FN"
disait un ex-ministre en mal de reconnaissance au lendemain du drame
sus-décrit. Alors, ça y est l'école buissonnière est devenu l'arme
redoutée des fascistes: "les jeunes sont dans la rue!".
Le péril jeune
séchant avec honneur ses cours pour protester et remettre en cause, ...
remettre en cause .... Mais remettre en cause quoi? Le suffrage
universel, ou bien l'assiduité des électeurs du borgne borné breton.
"On est dans la rue
pour dire à Le Pen qu'on est pas d'accord avec sa politique, et que
s'il gagne on est tous prêt à prendre le maquis" disait un représentant
de la cause post-boutonneux, qui est encore persuadé que 90% des
français étaient résistants en 1943. J'espère pour lui qu'il ne tombera
pas sur la deuxième guerre mondial au baccalauréat! "j'ai honte d'être français!" rajoute
une jeune fille, en larme et peinturluré avec un restant du maquillage
d'Halloween dernier: "...voir Le Pen à ce niveau ... j'ai honte!". Mais
elle oublie que le simple fait qu'il se présente ou qu'il existe le
soit déjà ! J'aurais plutôt honte pour Jospin et la gauche qui se sont
présentés aux électeurs divisés, et surtout pour le PCF qui n'a pas su
tenir son électorat populiste parti sous des cieux plus sombres. En
effet, statistiquement le FN n'a pas terriblement progressé, il
n'apparaît au deuxième tour que sous l'effet de l'abstention et de la
multi-représentation de la gauche.
Mais il ne faut pas
leur en vouloir , il pensait peut être qu'au deuxième tour des
communistes, des socialistes et des chiraquiens allaient voté pour Le
Pen, le vilain Gargamel, au second tour: Il se devait de le rappeler au
Vulgum Pecus! Heureusement, la pluie et la futur échéance du
baccalauréat ont eu raison de nos chères petites têtes blondes
apprentis révolutionnaires en herbe évitant par la même occasion de les
rendre encore plus pathétiques.
Et c'était sans
compter sur ceux qui voyait naguère jospin comme seul rempart contre
l'escroc super-menteur mais super-content du bord diamétralement
opposé, ils ne pouvaient continuer à rester les bras croisés dans leur
canapé à regarder michel Drucker une semaine de plus. Il n'avait déjà
pas voter pour Jospin au premier tour , il ne veulent quand même pas
voter pour Chirac au deuxième tour:
"Des gants et une pince à linge sur le nez",
disait "je-ne-sais" quel ex-ministre, "et des boules quiès pour les
sans-papiers qui attendent depuis 5 ans" pourrait on rajouter. Mais
quand on arrive , tard le soir, d'un week-end, chez son épicier
préféré, pour lui acheter une petite salade, et que l'on s'étonne qu'il
n'en reste que deux plus très bien fraîche, dont l'une à l'air
véritablement suspecte, on ne crache pas à l'épicier sa colère de ne
voir un dimanche à 20H plus aucuns choix dans son rayon fruits et
légumes. On prend la salade la plus comestible et on part la tête
basse. Le bougre, lui, n'y est pour rien. Ce drame des plus
vulgaires ne méritait donc pas que l'on prenne la bastille pour
remettre en cause le suffrage universel. Le plus drôle dans tout "ce
reveil citoyen", encadré par les divers organisations de gauche pour
dénoncer le diabolique FN, c'est qu'au second tour Le Pen a encore
progressé...
Finalement, la palme
d'or revient donc à la comète présidentielle, qui non sans facilité
nous annonce qu'il est indécent de voter pour le grand tout mou contre
le cynique cyclope armoricain. C'est à ce moment là qu'on remarque
alors que la lutte ouvrière n'a jamais eu les valeurs essentielles de
respect des règles et des adversaires que nous inculquait jadis la
lutte gréco-romaine.
Décidement, tout se perd, même le loft est devenu
vulgaire! Cyril
"si tu ne t'occupes pas de politique, la politique
s'occupera de toi" (Assassin-1995)
Pourquoi un nouveau site de m***e ? (novembre 2001) Franchement , je n'ai pas véritablement de réponse
à apporter à cette interrogation mêlant le désarroi de vous revoir en
photos quelques années plus tôt, et ce vide intellectuel qui n'est pas
sans rappeler mes précédentes manifestations virtuelles réellement
chiantes. Reposons donc cette question, si vous le voulez
bien (de toutes façons si vous n'êtes pas d'accord, c'est pareil !). T'as pas autre chose à foutre ? Et bien justement non ! Ma non-activité lancinante
et à durée indéterminée m'a amené à réfléchir sur l'éventualité de
penser à modifier mon point de vue sur l'hypothétique instant où je
déciderais de prendre des résolutions constructives sur l'esthétique et
la conception même de mon site. Je me suis donc motivé. J'ai pris un crayon, un
bloc note et j'ai attendu l'inspiration divine qui posera sur moi le
doigt de la vie et de la créativité… Mais rien n'est arrivé. J'ai pris
alors une bière…ou deux bières … en fait, j'avais atteint le triste
moment, où on arrive plus vraiment à savoir combien on en a bu ! Quand le moment de me réveiller est arrivé, face à
toute cette misère humaine ambiante dans laquelle j'errais, une grande
claque m'est arrivé dans la figure : " t'as finis toutes les bières du
frigo " criait mon père au milieu du salon devant cette pitoyable
déchéance humaine. Seul dans cette chambre, allongé sur le lit, je
commençais à rêvasser quand le moment terrible que les alcooliques
désignent par " moment de lucidité " est arrivé. Je me suis souvenu
alors de cette insouciance et de tous ces souvenirs qui ont bâti mon
existence, mêlant à la fois tristesse, et bonheur : la nostalgie , quoi
! Et puis machinalement, je me suis mis à écrire sur ce bloc note tous les noms de ceux qui ont partagé ma vie avec qui j'ai passé ces moments inoubliables qu'on aimerait vivre éternellement. Ca peut vous paraître bizarre, mais j'avais envie
de les citer sur mon site pour en faire une sorte de clin d'œil, un peu
pour dire qu'on ne les oublie pas , qu'on repense à eux, mais qu'on ne
peut pas vraiment leur dire. Et une personne amenant une autre personne, un
souvenir en amenant un autre, j'ai commencé à établir une liste de
personnes de plus en plus importante, et l'idée sous-jacente de les
répertorier dans mon site, m'amena encore à une autre question. A quoi
bon faire une liste puisqu'elle est non exhaustive ? En effet, je dressais sans le vouloir une liste de personnes avec qui j'étais plus ou moins proche, à des époques , elles aussi, plus ou moins proches, et avec qui j'ai gardé plus ou moins le contact ! Sur quelle base pouvais-je répertorier des amis,
des connaissances, et des souvenirs qui n'appartiennent qu'à certains
et qui n'intéressent que ces derniers ? Je me suis alors arrêter d'écrire. J'ai pris ma
voiture. Je suis allé chercher de la bière pour mon père. Ca m'a
rappelé Greg, Jean-mi, bouba et moi , quelques années auparavant. Mais
ça… ça n'appartient qu'à nous quatre, et ça ne peut pas se montrer, ça
se ressent ! Ensuite, je suis revenu chez moi ! J'ai repris une
bloc note, j'ai pris la liste et je l'ai déchirée ! Mais que reste t'il alors de tout cela ? Heureusement pour me consoler, il me reste ces
photos, témoins impassibles et éternelles de ces époques révolues de
notre vie. " Un album photos ! quoi ! " Voilà , j'avais trouvé le concept de mon site ! Un concept aussi vieux que la photo, garant de tout mon histoire estudiantine et qui évitera du même coup d'avoir la prétention de vous raconter mes souvenirs les plus touchants. En espérant que vous passiez un aussi agréable moment que moi en le construisant, je vous souhaite bienvenue sur mon site. Cyril (adel ou Psyko)
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