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Prestation et coups de pression (Septembre 2010)

La vie professionnelle amène parfois son cortège de petites histoires drolatiques qu'on aime parfois à se remémorer lors de soirées entre amis ou simplement lorsqu'un stagiaire un peu déboussolé, bientôt jeté dans le bain bouillonnant de la vie active, vous sonde sur votre expérience. Car celle-ci commence à devenir sérieusement longue, surtout si l'on considère comme bon indicateur le nombre des vagues successives de stagiaires, qui vous gifle toujours plus durement année après année, une fois que vous vous aventurez à demander leur âge ou leur année de naissance. La vie est ainsi faite: plus les années passent et plus il est difficile de faire croire qu'on est encore un "jeune". Et on a beau avoir pris un peu de la bouteille (même plusieurs bouteilles dans mon cas), on pense avoir subit les tempêtes les plus terribles, et on est toujours étonné parce que l'avenir peut nous réserver.

L'histoire que je vais vous raconter est un exemple de ce qui peut paraître comme inventée de toute pièce, voire même être fallacieuse. Tout d'abord pour replacer l'histoire dans son contexte et pour ceux qui ne fréquente pas le milieu impitoyable des informaticiens, sachez que malgré leur tête de premier de la classe, on est assez loin du monde aseptisé des Bisounours. Dans cet écosystème devenu, par la force des choses, très important dans notre économie mondiale, on a vu apparaître des prédateurs tout en haut de la chaîne alimentaire, des requins habillés en costard cravate et qui se regroupent derrière la bannière peu étoilée des SSII.

Il ne faut pas prononcer 2'S' 2'I' (société de services en ingénierie informatique) mais bel et bien S.S.2'I', tout comme l'organisation de sinistre mémoire. Pour faire simple, ce sont des sociétés de service qui "mettent en relation" des ingénieurs "spécialisés" avec des entreprises qui possèdent un besoin spécifique et ponctuelle. Bien sûr, pour faire cette mise en relation on a besoin d'entremetteur prêt à tout pour fourguer, si possible par pack de 12, de timides binoclards, qui ne sauront jamais combien ils sont réellement facturés. Avec environ 30% de marge, pour des durées de missions de 12 mois en moyenne, il est évident que cela peut être intéressant de rencontrer de temps en temps pour des entretiens de jeunes informaticiens un peu trop gauche et un peu perdu sur le marché de l'emploi! Bien entendu, pour jouer ces entremetteurs, rien ne sert de s'engager et de signer des contrats avec ces jeunes pousses: on embauche dès qu'on a la mission! Par contre, il est évident que lorsque un commercial vous emmènera chez un "futur" client, il vous présentera comme faisant déjà partie de la société de service.

Lors de ma période de recherche d'emploi, comme beaucoup de mes confrères, j'ai eu à rencontrer ces gentils placeurs. En parallèle, puisque aucun contrat m'avait lié à une société plus qu'à une autre, j'avais postulé avec différentes SSII, sur différentes missions, de manière à  trouver rapidement le poste rêvé. Le problème fut qu'un jour, malheureusement, tout ne ce passa comme prévu. J'étais donc face à un client qui cherchait un profile qui n'était pas du tout le mien, mais parce que j'étais pressé de commencer à retravailler, je décida quand même d'accepter cette proposition de mission. Le commercial qui avait fait l'affaire et qui se disait surement qu'il allait prendre l'option jante alu sur sa nouvelle peugeot, me demanda alors naturellement de passer dès le lendemain à la société pour signer le contrat.

Lorsque je ralluma mon téléphone, et consulta ma messagerie vocale, je découvris que l'entretien que j'avais passé la semaine précédente avec une autre société de service, avait été concluante, et l'entreprise avait décidé de me prendre en mission chez elle. Un poste à responsabilité, et évidemment plus dans la continuité de mon parcours professionnel. De plus l'offre de cette SSII était sans commune mesure avec celle avec qui je venais de dire que j'allais signer chez eux le lendemain. En rentrant chez moi, sur le chemin, je passe voir des anciens collègues, qui me proposent eux aussi une mission dans leur labo, et que si j'étais intéressé (oui ça m'intéressait même beaucoup), je n'avais qu'à trouver une SSII qui voulait bien faire l'intermédiaire.

Me voilà donc quelque peu embarrassé avec deux autres opportunités, et je dois signer demain. Je téléphone donc tout de suite à cette SSII, pour leur dire que j'ai changé d'avis, que j'ai trouvé mieux et mieux payé. Bien sur, ils ne veulent rien savoir, ils me demandent de quand même passer chez eux comme prévu, pour en discuter.

Le lendemain, j'ai vécu ce que je ne souhaite à personne même à mon pire ennemi. Tout d'abord, pendant une demi heure dans cette salle d'attente qui portait ce jour là très bien son nom, une série de commerciaux encravatés sont venus à tour de rôle m'épier en prenant quelqu'un d'autre à témoin et en pouffant:"c'est lui le gars!". Ensuite, ils m'ont amené dans une salle, où l'un des responsables c'est mis devant la porte de peur que je décide de les quitter subrépticement. J'ai donc été bloqué pendant une heure dans une salle où plusieurs personnes se sont relayé pour me mettre la pression et me faire signer ce contrat. Sous le regard fermé de cet homme qui se tenait bien devant la porte, l'autre me demandait si j'avais encore le courage de me regarder dans une glace le matin. 

"Vous n'avez pas d'honneur monsieur Bergeron?".

"En refusant cette mission, vous allez être "griller" toute votre vie, et ils ont le bras long ces gens là. (Le responsable de l'entreprise) va envoyer un mel à toute sa société avec votre nom et en disant que vous n'avez pas de parole, et ils vont passer le mot à tout leurs concurrents....vous voulez vraiment cela M. Bergeron?". 

Au cours de cette heure de haute tension, plusieurs personnes se sont aussi donnés la peine de passer la tête par la porte pour me dévisager et demander "alors c'est lui?!". Dans ces cas là, on ne fait pas le fier, surtout au bout d'une heure d'interrogations incessantes; on se sent seul devant ce contrat et ce stylo posés devant soi. On se sent terriblement fautif.

Mais pas assez pour signer chez eux. Je ne craque pas, même si j'en emmenais pas large. Le commercial tente un dernier coup de bluff, il me demande d'appeler devant lui le responsable de la société et de lui dire de vive voix que je ne veux plus de cette mission. D'autres encravatés veulent voir ce spectacle, il compose le numéro de téléphone et met le haut parleur. Je m'exécute. La personne au bout du fil comprend très bien ma position, il me souhaite bonne chance. Je suis soulagé. Je prends mes affaires fièrement, et je décide de quitter ce bureau, où déjà les autres personnes décident de partir: le spectacle est bel et bien fini! Le commercial reprend le combiné, dit qu'il rappellera au client, et me rattrape dans le couloir juste avant la sortie. Je me retourne et il me sort:

"Mr Bergeron je ne vous dit pas au revoir, et vous savez ce que je pense de vous!" [NDLR: Il faut le comprendre les jantes alus, ça a quand même de la gueule!]

Je sors de là-bas, complètement anéantis et ne cessant de me demander si ce n'est pas moi le fautif, si mon comportement avait vraiment été honnête vis à vis d'eux, vis à vis de tout le monde.... Bref, je ne pensais pas de si tôt avoir des nouvelles de cette SSII. 

3 mois après cette journée mémorable, je reçois un mel de cette société:

" Monsieur Bergeron

Nous nous permettons de revenir vers vous aujourd'hui afin de faire un point sur votre situation professionnelle actuelle. En effet nous avons déjà eu l'occasion de nous rencontrer dans le cadre d'un entretien d'embauche le 22/02/2007.

Votre profil suscite toujours un intérêt au sein de notre division et c'est pour cela que nous souhaiterions rentrer de nouveau en contact avec vous afin de voir si une future collaboration serait envisageable. Nous nous tenons, mes collaborateurs et moi même, à votre disposition pour toute information que vous seriez susceptible de solliciter notamment par rapport à notre société et aux projets en cours au sein de notre structure." 

[NDLR: j'adore ces mels ... ils ont un listing des personnes qu'ils ont vu en entretien et ils envoient des mels automatiques]

... 6 mois après, on m'appelle cette fois-ci, pour me demander si je suis toujours à la recherche de postes, parce qu'ils avaient des choses à me proposer. Je décline l'offre en disant que je ne suis plus intéresser par les SSII. Quelques mois plus tard: rebelote, on me demande encore si je suis libre... Je leur demande alors expressément de me virer de leur base de donnée! La personne au bout du fil ose rajouter qu'un de mes ex- tortionnaires avait mis dans la case de leur énorme tableau excel, que je lui avais "donné très bonne impression lors de notre entrevue". Je lui répond alors que justement cette personne m'avait demandé une fois si j'avais de l'honneur. La personne est désolée. Pas autant que moi.

Mais le mieux, c'est ce qu'il s'est passé il y a quelques mois. La personne qui me demandait comment je faisais pour me regarder le matin dans un miroir; cette même personne, m'invite pour faire partie de son réseau LinkedIn.[NDLR: Pour tout ceux qui ne connaisse pas ce site, c'est un site de réseau de connaissances qui facilite le mis en relation entre professionnels.]

paul_p

Même virtuellement, je ne pense pas être une bonne connaissance...Mais j'accepte volontiers l'invitation. Et puisque l'occasion m'est donnée, je propose, comme on peut le faire sur ce genre de site, une recommandation. J'ai pris alors ma plus belle plume et je decide d'écrire ce que je pense vraiment de lui, et de balancer cette crotte de nez à la figure de ce personnage peu fréquentable, vous en conviendrez:

paul_p
paul_p
" La profession toute entière des sociétés de services (SSII) traîne déjà comme un boulet, l'image peu flatteuse de mercenaires, de requins, de menteurs, de cafards et de vaniteux; je pourrai résumer en disant simplement que Paul P. incarne parfaitement ce mythe. "Coups de pression", menaces, humiliations, et insultes sont aussi les autres atouts que ce triste personnage m'a fait subir lors de notre dernière rencontre.
Sa mémoire de poisson rouge, et son envie compulsive et symptomatique d'agrandir le cercle de ses relations, l'ont ainsi poussé à me proposer de faire partie de son "réseau" virtuel. Une seule chose à rajouter: si vous avez à le rencontrer: fuyez! "

[NDLR: une belle tête de vainqueur!]



Enterrement de vie de petit garçon (aout 2006)

Tout d'abord, j'ai commencé ma vie de garçon alors que l'on ne m'a pas demandé de choisir. En plus, au début c'est difficile de comprendre cette vie, où les différences sont légions: les riches et les pauvres, les petits et les grands, les garçons et les pisseuses... Bref, je n'y comprenais rien jusqu'au jour où un copain m'a fait remarquer que j'étais différent, parce que j'avais un truc qu'il m'arrivait de tripoter entre mes petits doigts purs: j'avais une console vidéo! Il venait alors me voir tous les Week-ends pour en faire... ainsi que Ces potes d'ailleurs. Toujours est il que je n'aime pas cette expression "enterrement de vie de garçon". Un peu lugubre, admettez le, pour une soirée délurée qui se veut avant tout festive.

Mais ce qui m'énerve le plus dans ce rite initiatique, ce sont toutes ces traditions plus ou moins débiles qui entourent " le passage à l'age adulte". Pour moi dans la vie d'un jeune homme, il y a deux choses de ridicules : l'enterrement de vie de garçons, et de chanter complètement bourré le blues du businessman au karaoké du coin, devant vos collègues de bureau. Si on peut éviter le dernier, le premier est difficilement évitable quand on souhaite croquer la pomme... Je m'explique! Grosso modo, vous prenez une bande de potes, individuellement gentils (ce sont vos amis quand même!), mais qui lorsqu'ils se retrouvent, se mettent à imaginer des sorties les plus débiles les unes que les autres, et encore plus lorsqu'ils savent que vous allez passer la corde autour du cou. Alors ils se creusent spontanément la tête pour vous pondre des plans foireux à faire pâlir des adeptes du genre comme un certain Ibrahima ly (petite vengeance personnelle). Ainsi, dans le monde, il existe énormément de formes de pathologies de cette hérésie collective:

- Le paint ball [tradition occidentale, et très contemporaine],traditionnellement très mâle, il fait aussi très mal pour le futur marié qui sert généralement directement de cible.

- la séance strip tease [ tradition brûlante] Désormais à la fois pratiqué aussi bien par les jeunes garçons que par les jeunes filles. Ce qui tend d'ailleurs, à prouver et à sceller une vérité importante: les filles sont l'égales des garçons; elles sont vraiment aussi connes que nous!

- Tuer un ours polaire à coup de bébés phoques: [tradition esquimaude] Cette tradition n'est pas répandu en France du simple fait qu'on ne trouve que trop peu de bébés phoques avec des défenses assez longues.

- Le saut à l'élastique [tradition extrême] avant le grand saut, rien de mieux qu'un saut pour vider ses tripes sur ses potes restés bien tranquillement en bas.

-Devenir Kamikaze [tradition du désespoir désespérante] Heureusement marginale, puisqu'en europe on préfère s'éclater la tête, cet acte tend à prouver que contrairement en France, où la femme est aussi conne que l'homme, dans certains pays, l'homme conserve encore une certaine avance!

-Se déguiser et déambuler en ville: [tradition répandue, dite du bizut] Le but est d'être affublé d'un déguisement ridicule et de participer à des gages. Certaines mauvaises langues ont dit qu'avec moi, ça n'aurait pas été possible de trouver un déguisement pire que ce que je porte le reste de l'année!

-Prendre un autre prétendant en duel:[tradition du passé] heureusement beaucoup moins utilisé depuis que l'épée a été remplacée par des uzis à balles traçantes. Et puis, c'est débile cette histoire de duel: comme disait si bien le grand desproges, le plus con dans une bataille, c'est l'ennemi; parce qu'il croit que c'est nous l'ennemi, alors qu'en fait... c'est lui!

- Sortir la nuit entre mecs (ou copines): [tradition moins dansante que buvante] très répandue qui fait l'unanimité, sauf pour la personne qui doit rester sobre pour ramener les autres complètement pleins ... et pas seulement de vomis!

- ...

La liste est bien entendue non exhaustive, puisque je fais confiance en l'homme (et à la femme) pour nous trouver des idées encore plus grotesques dans l'avenir.

Si je vous dresse ici toutes ces traditions dans ce billet, c'est que j'ai tout simplement décidé d'épouser celle qui partage mes moments les plus joyeux et les plus douloureux depuis maintenant longtemps [NDLR: Pour ceux qui n'auraient pas compris, je ne parle pas de ma carte Eurocard_mastercard! Je parlais celle qui est ma bouteille d'oxygène ... celle qui est toujours sur mon dos!] Alors quand mes amis m'ont parlé d'enterrement de vie de garçons; j'ai dit "... Je suis désolé mais à bien y réfléchir je fais ça depuis plus de 10 ans, maintenant! Alors refaire cela encore la veille de mon mariage : Non merci! ". Surtout si c'est pour partir dans un pub, où je connais par coeur la succession des événements: ça part le verre remplie en haut, ça raconte des blagues au niveau de la ceinture , et ça se finit à quatre pattes la tête dans le caniveau! J'en ai marre de ces soirées là. J'ai décidé de tirer un trait sur celles là... D'ailleurs il n'y a que ça que j'ai finalement pu tirer! En plus les mecs se comportent toujours de la même façon: des années durant j'ai du supporté les railleries d'hommes traitant de belles inconnues de filles faciles, ou de petites vertus. Sans puritanisme, je deteste ce genre de remarques .. j'aime pas ça, ça m'a toujours mis la pression!

A l'époque, j'avais bien essayé de tout miser sur l'humour [NDLR: en même temps, je n'allais pas tout miser sur mes connaissances sur la discographie des beatles ou sur ma fascination des corps galois]. De plus, l'adage qui dit : "femme qui rit, femme à moitié conquise", s'est assez souvent vérifié. Le problème c'est qu'on ne choisit pas la "moitié". Généralement, je partageais plutôt ses emmerdes, et ses névroses, que ses loisirs ou son lit. Et quand j'avais l'occasion de la ramener devant chez elle, c'était surtout parce qu'elle m'avait plus tôt vomi sur mes chaussures. Pendant un temps très court, j'avais essayé de les comprendre ; je m'étais abonné à leurs magazines favoris, qui grâce à leurs tests aussi scientifiques et crédibles que ceux de madame soleil, m'on fait découvert, à ma grande surprise que j'étais vaginale. Pour ma femme, il m'a fallu du temps pour oublier toute cette psychologie foireuse qu'on lit dans cette presse féminine, et pour pouvoir simplement l'à demander en mariage. On a eut de longues discussions. Et c'est vrai qu'elle peut vous le dire, mais régulièrement je la réveillais au milieu de la nuit pour lui demander ce qu'elle insinuait quand elle disait que j'étais immature.

En tout cas, c'est fait, et pour fêter cette union nous sommes partis en voyage quelques jours dans le plat pays et l'autre pays du fromage. Magnifique pays au demeurant, surtout si on aime porter des bottes en caoutchouc toute l'année. Non mais il n'a pas neigé. Il faisait même un beau temps pour un mois de mars. Dommage on était en août!


Comment reconnaitre ses amis de ses copains? (juillet 2005)

On dit que les amis comptent, alors que ses copains ... on ne les compte plus! Mais la caractéristique principale d'un ami est sa capacité propre à vous décevoir. Certes, on peut être légèrement déçu par le comité du CIO et de son vote à peine croyable, ou par les performances de l'OM, mais la déception profonde, la vraie, celle qui peut vous faire oublier les mélodies d'orfèvres ciselées par les Beatles à l'époque de l'album eponyme blanc, ne peut venir que d'un véritable ami.

Or ce Week-end, j'ai eu cette terrible claque qui résonne encore comme le string trop serré de cette jeune demoiselle callipyge au regard désenchanté à qui on annonce, après toutes les tractations d'un mois durant, que la boite de durex qui siège non loin du lit, est désespérément vide. Celle-là même, qui vous font mal au coeur non pas un moment, ni une journée, non ! Celle qui dure beaucoup plus longtemps, celle du vrai désarroi : celle où on ne peut s'en prendre qu'à soi !

Ce grand week-end fut organisé dans la maison de campagne de mon grand père, une charmante petite bâtisse, où j'ai passé de grands moments de ma vie, entouré de ma famille : des baptèmes (dont le mien), des réunions de familles, des mariages, des bar-mitzvas, réunion tupperware, des suicides collectifs,... etc. Bref, un endroit festif et reposant avant tout où l'on passe son temps traditionnellement à jouer aux boules, à boire l'apéro et à préparer le barbecue pour cuire ces grillades salutaires et moutardés (comme le veut la tradition locale), pour le buveur de l'élixir anisé.

Bref, l'endroit idéal pour inviter une troupe de rigolards plus ou moins rigolos, une dizaine par exemple , et pour y partager deux ou trois jours durant, les plaisirs les plus simples de la vie : le bonheur !

Organiser une "virée" avec des amis, n'est pas aisé: il faut s'atteler de convenir rapidement une date que tous devront plebyscités; et puis ensuite, il faudra préparer sur place le reste des aménagements nécessaires (ce que firent finalement mes parents sur leur temps de congé) .

Alors pour que tout soit parfait, j'avais averti la famille, pour « réserver » cette date (le WE dernier.. si vous suivez!). Il faut dire que l'idée d'un week-end à la campagne semblait avoir plu tout de suite à mes futurs convives. Pendant donc les trois mois qui ont précédé la date fatidique de ce qui devait rester et qui restera comme une chose inoubliable [NDLR : mais pas de la façon dont je leur aurai souhaité], je les ai « harcelés » pour qu'ils se préparent au mieux. Habitant loin de la maison de campagne, je leur avais d'ailleurs par exemple conseillé de prendre plusieurs jours de congés pour l'occasion, et de bien prendre tout ce qu'il se doit pour vivre sur place.

Bref, tout était prêt et mes futurs ex-convives semblaient prêt à partir de leur cote d'azur pour goûter au joie de la petite montagne, le temps d'un WE simple et convivial.

Malheureusement, les travers d'une génaration incapable d'entreprendre quoi-que-ce-soit, de s'engager maritalement ou de faire des enfants avant la date limite de péremption, sont réapparus seulement deux jours avant le début des hostilités. Pire encore, hormis un seul d'entre eux, aucuns n'a jugé bon de me prévenir véritablement qu'ils avaient décidé de ne plus venir.

Lors de la réunion qui devait théoriquement permettre l'organisation des voitures pour le voyage, ceux-ci ont décidé à l'unanimité suante de lâcheté cinglante, de remettre en cause le voyage.. La raison? Ils ne la trouveront véritablement que le lendemain, en prétextant qu'il ne fera surement pas beau . Encore la faute à une grenouille, qui aurait du finir son saut dans mon assiette, farinée avec de l'ail et de la persillade, qui a dû leur dire une des ces conneries grosses ... comme un boeuf !

La déception était à la hauteur des attentes que j'avais placé en eux. En fait, ils m'ont simplement annoncé qu'il mettait en suspend leur monté s'il ne faisait pas beau. Mais cette pseudo-franchise de façade, était encore une véritable absurdité digne d'une situation kafkaïenne: comment savoir s'il va pleuvoir sans y aller? comment croire météo-France 4 jours à l'avance quand le jour même, depuis les studios franciliens de TF1, ceux-ci osent nous annoncer qu'il pleut sur place , alors qu'on avait pas vu une goutte tombée!

« La cabane est tombée sur le chien » dit le proverbe, et ici le chien c'est moi ! En tout cas, il a fait beau. J'en ai profité pour aller me baigner dans ces lacs où l'eau est propre, et où elle ne contient ni sels marins,ni sacs plastiques et ni cette couche grasse de crème bronzante reflètant le coucher de soleil rouge le soir venu. Pendant que dans le pays des retraité et de leurs caniches, des grands gaillards ont surement dû flemmardé , allongé dans leur canapé devant leur télé. Se tapotant le ventre, heureux d'avoir bien mangé, ils ont du roter leurs fromages devant les exploits de lance amstrong sous le soleil de la région rhone-alpes, sans imaginer une seule seconde que c'est par là-bas qu'il devait aller.

J'aurai du me souvenir de mes cours de latin: "Donec eris felix, multos numerabis amicos. tempora si fuerint nubila, solus eris" (tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis. Si le ciel se couvre de nuages, tu seras seul- Ovides) Quelqu'un a dit aussi « Partir c'est mourir un peu »... je sais pas mais en tout cas j'ai perdu 4 jours de congés et j'ai peur d'avoir même perdu quelques choses de plus ...

Pourtant on m'a toujours dit de cultiver cet amour du prochain.. Je fais ça tous les jours. Preuve en est, chaque matin je cours comme un dératé dans les tumultes des transports en communs, de cette vie parisienne qui pousse n'importe quel quidam, à accélérer le pas à l'approche d'un bus, d'un wagon, d'un tramway, ou de tout ce qui ce rapproche d'un truc où les gens s'entassent on-ne-sait-plus-pourquoi et qui sent suivant la saison la transpiration ou l'urine séchée. Et à chaque fois que je rate l'une de ces correspondances qui me fera attendre 4 longues et interminables minutes, en mon fort intérieur (parce qu'il n'y a que là que je le suis !), je me dit : « Tant pis, je prendrai le prochain ! »


BONNE ANNEE 2005 (janvier 2005) [NDLR:... le genre de choses qu'on peut recevoir]

Bonjour à tous et à toutes,

Je m'appelle Cyril Bergeron, j'ai bientôt 27 ans et je suis une personne d'orgine masculine d'un mètre quatre vingt trois. J'ai plusieurs grandes passions comme le loto foot et la belote coinchée, mais celle qui me tient à coeur c'est mon travail: je travaille dans l'évenementiel. Cette année, j'ai organisé:
-une journée apocalyptique rugby-choucroute-belote-chartreuse pour "france-angleterre" (David,Simon,Paco peuvent témoigner... APOCALYPTIQUE!),
-un symposium d'anciens taupins qui ne se souvenaient plus qu'avant déjà: j'étais lourd, et surout pas drôle,
-plusieurs soirées raclettes chez "l'homme que l'on nomme BOB" qui se finissent en batailles de mandarines rangés ,
-une soirée pour honorer deux thèses, 5 minutes avant, à coups de pizzas à emporter froides et d'une bouteille de rouge acheté dans la superette d'à coté,
-et pour finir au crépuscule de l'année, un reveillon où j'étais le seul à avoir moins de 47 ans (véridique!).

C'est pour cela que cette année, j'ai l'honneur de créer l'association "des gens de l'an 2005", avec un principe simple: Pour faire parti de l'association, il suffit de souhaiter une "bonne et heureuse année" à d'autres personnes!
Le résultat à dépassé mes attentes: on est déjà des milliards!!!! Je ne pensais pas que ça allait marcher de la sorte (pour une fois!).

Envoyez ce mel à tous vos amis. Sinon un malheur va vous arriver comme à ce malheureux charpentier de palestine dans l'année 33 pendant lui-même, qui faute de ne pas avoir pu recharger les batteries de son ordinateur portable, et transmettre ce mel à ses 12 fidèles compagnons, a été au passage clouté devant des centaines de personnes attendant on ne sait quoi : PAX OMNIBUS A L'ARRET D'AUTOBUS.

En plus, si vous envoyez ce mel en copie à "pdg@ferrari.com" vous recevrez sous huitaine une ferrari testarossa essence 3 portes (il n'y en a plus en diesel). Dépechez vous il ne reste plus que la couleur rouge, noir et jaune!!!!!!

Vous devez aussi répondre à celui qui vous a envoyé ce mel en disant: "c'était vraiment très interressant!" pour prouvez que vous l'aimez bien, sinon il devra se suicider sous quinze jours cachet de la poste faisant fois.

Si vous ne pouvez pas répondre à ce mel pour les raisons suivantes :
-vous n'avez pas d'ordinateurs
-vous n'avez pas de boite au lettres electroniques
-vous n'avez pas dans votre enrourage de mec assez con pour vous envoyer ce genre de conneries

Achetez un ordinateur et une connexion internet, si ce n'est déjà fait, et envoyez à la terre entière à l'adresse suivante all@*.com "Bonne année 2005"

Attention, Si, malheureusement, pour les raisons suivantes
-vous êtes absent de votre lieu de travail ou parti en vacances au début de l'année 2005 depuis que vous avez vu les prix chutés pour partir à Phuket pour pas cher sur lastminute.com
-vous n'êtes pas francophones,
-vous êtes fan de Kyo
-vous avez reçu pour noël l'intégrale de la septième compagnie sous titré en flamand
-vous ne savez pas ce qu'est un ordinateur.
-vous vivez avec le sosie de johnny haliday
-vous preferez lire votre manuel de pilotage en arabe plutot que ce mel.

...non franchement on peut rien faire pour vous!

Ceci n'est pas une blague !!!!! pour vous prouvez le caractère magique de ce mel qui a sauvé déjà grâce à cet élan de générosité mailique tous les opérateurs téléphoniques du monde entier:

Prenez 20 secondes pour faire ce test !
1. Décidez le nombre de nuits par semaine durant lesquelles vous aimeriez faire l'amour?
2. Multipliez ce chiffre par 50.
3. Ajoutez 44 Au résultat.
4. Apres, multipliez par 200.
5. Si cette année vous avez déjà feté votre anniversaire, ajoutez 105.Sinon, ajoutez 104.( ... sauf si vous avez plus de 99 ans: vous êtes dispensé du test! A cette âge là je vois pas ce que vous foutez devant cet ordinateur: c'est l'heure des chiffres et des lettres!)
6. Dernier pas: soustraiez votre année de naissance (par exemple, soustraiez 1941, 1973, etc.) au résultat obtenu.

RESULTATS: le premier des 5 chiffres vous indique le nombre de nuits par semaine où vous voudriez faire l'amour! les deux derniers chiffres donnent votre âge, et les autres (deuxième et troisième) donnent.........
LE DEPARTEMENT DE LYON!!!!!! C'est dingue non???????!!!!!!!!!!

Et celui qui ne transmet pas ce mel après l'avoir lu, rompt une chaine commencée par christophe Colomb en 1490 , pour financer ses départs vers les indes en passant par un chemin plus long et donc plus couteux, et dont le reste de l'argent récolté servira plus tard à envoyer des conquistadors et tuer 200 millions d'indiens dans toute l'amérique. Si vous cassez cette chaine, il vous arrivera un gros malheur d'ici 80 ans!!!!!! En plus aujourd'hui c'est la journée internationale "des feux qui passent au vert", si vous envoiez cette lettre à vos amis, ce soir en rentrant tous les feux passeront au vert (sauf s'ils le sont déjà auxquelles cas ils passeront à l'orange spontanément!)

Dépèchez vous il ne reste plus beaucoup de temps! ************************************************************************************


Souvenir de Colombie 2003 (Aout 2004) [NDLR:... je sais j'ai pris du temps]

Bonjour,

Vos demandes réitérées concernant mon "racontage de voyage", m'ont obligé à figer pour vous cette série de mels plus ou moins sympathiquement bien écrits!

En lieu et place de tout un discours solennel que j'aurai pu avoir sur la place publique du méjane (06560 Garbejaïre), j'ai décidé en mon âme et conscience [NDLR:... et surtout en fonction de mon budget voyage!], de vous éviter d'aller vous les cailler dehors en vous amenant mon récit dans vos chaumières!

En espérant, que vous me recontacterez le cas échéant pour en savoir plus, voilà le récit:

tatatatatatatatat TA.... TA .... TA .... [NDLR: applaudissements de circonstances pour les habitués de "au théatre ce soir"]

Pour vous raconter mon périple, je vais commencer par le début:

Je suis né à oyonnax dans la deuxième ville la plus peuplée de l'ain mais qui n'est ironie du sort, ni une sous-préfecture, ni même un chef lieu de canton!
..... mais je vois que vous vous en fouttez comme de votre premier communard![NDLR: pour ceux qui connaisse...]

Je suis parti sur un vol différent de celui de Liset,[NDLR: parce que.... parce que ... on s'en fout ! ] Mon transit s'effectuait à Miami (USA-florida) qui est, comme chacuns sait, la ville cubaine la plus grande du monde... mias vous vous en fouttez aussi comme de votre première Scientifique, mais premièrement, ce n'est pas très malin de sécher les cours comme cela, et deuxièmement, vous verrez que cette information a son importance. [NDLR: mis en place incroyablement efficace invitant le lecteur à poursuivre sa lecture, malgré ce style approximatif qui ne fait que souligner les lacunes orthographiques, et grammaticales, de l'auteur]

Au départ de Roissy, nous avons accumuler du retard à cause d'une personne de nationalité russe ne parlant ni le français ni l'anglais [NDLR: mais le russe... si vous avez bien suivi] et qui, malencontreusement, s'était trompé d'avion: on n'avait donc une personne de trop dans l'avion! Ce qui pendant ces temps de stress psycho-aérienne, n'arrange en rien l'atmosphère tendue de l'équipage! Bref, nous partons. [NDLR:... enfin je dis "nous" parce que je n'étais pas tout seul dans l'avion, mais je vous rassure, je ne vais pas vous présenter tout le monde! ]

Nous partons pour 10h de voyage avec plus d'une heure de retard! Or, ma correspondance à miami était de 2h environ... Le problème c'est qu'avec le passage au service d'immigration, on vous pose plein de questions débiles du genre:
* Etes vous atteint d'une maladie contagieuse, de troubles mentaux ou physiques? [NDLR: c'est pas aux immigrants qu'il faut demander cela mais à leur président!]
* Faites-vous usage de stupéfiants? êtes vous toxicomane? [NDLR: je suis dépendant à la mauresque... c'est grave docteur!] * Avez-vous été arrêté ou condamné pour un délit ou un crime réprouvé par la morale publique? Demandez-vous l'entrée aux Etats-Unis dans l'intention de vous livrer à des activités criminelles ou immorales? [NDLR (bis): c'est pas aux immigrants qu'il faut demander cela mais à leur président!]
* Avez-vous autrefois été impliqué, ou êtes-vous maintenant impliqué, dans des activités d'espionnage, de sabotage, de terrorisme, de génocide, ou, entre 1933 et 1945, avez-vous participé en aucunes façon à des persécutions perpétrées, au nom de l'Allemagne nazie ou de ses alliés? [NDLR: ..au fait officiellement la france faisait parti de quels alliés?]
* Avez-vous retenu, volontairement ou par la force, un enfant dont le droit de garde avait été confié à un ressortissant américain, ou avez-vous empêché ledit ressortissant d'exercer son de droit de garde ? [NDLR: On voit que l'administration va aussi au cinéma : après avoir vu tous les films d'actions américains avec sexes et drogues à "Gogo", et la grande vadrouille, dernièrement ils sont allé voir "Jamais sans ma fille"... vivement qu'ils regardent Farnheit 9/11]

... le pire c'est que tout cela est véridique [NDLR: pas mes conneries! Les questions!]. D'ailleurs d'ici là ils risque de rajouter des lignes du type:
* Avez-vous un prénom à forte consonnance maghrébine? êtes-vous en ce moment en procès avec Gilette, Wilkinson ou toutes autres fabriquants de rasoirs? avez-vous déjà lu un un manuel de pilotage en arabe? En avez-vous eu la chance d'en voir déjà un ?

Donc je commence à errer dans l'aéroport, à la recherche du stand AA (Amercian Airlines) avec qui je repars sur Bogota! Puis je remarque qu'il est "heure locale" 4h15 et que mon avion part à 4h30 [NDLR: oui là-bas c'est jamais 16h30!].

C'est à ce moment là que je m'aperçois de quelques choses d'assez suprenant: tout le monde parle me spontanément espagnol! Même les hotesses qui vendent des billets sur le stand de AA parlent entre elle et se raconte des blagues en espagnol! Donc j'arrive à trouver quelqu'un m'expliquant où ça se trouve, et on me dit, dans un anglais impecable: "Now, it's too late! " Ce qu'on pourrait traduire facilement par: "démerde toi maintenant!"

Bref, j'essaye de lui expliquer dans un anglais beaucoup moins impécable [NDLR: dois-je l'avouer], que mes bagages sont dans ce putain d'avion qui décolle dans un quart d'heure!

Du coup elle me fait quand même passé! ça téléphone, ça cause en espagnol, .. j'attends! et là je comprend qu'elle me dit de "speeder" (pour reprendre une expression chère à nos académiciens!) en me faisant accompagné par un troll... si si un troll! un truc trouvé, je ne sais pas dans quelle brocante de quito [NDLR: capitale de l'équateur... j'y suis jamais allé mais j'imagine que l'on peut trouver des trucs comme ça : des touts petits gipsy King, assez petits pour que l'on puisse les accorcher au retroviseur!]... bref un nain qui me causait en espagnol, malgré mes réponses insistante en anglais!

Donc elle me laisse devant la sécurité de l'aéroport, où des gens me demandait "mes chaussure"->"your shoes please" et "mon portable"->"your laptop, please".... ??? comprends pas!

En fait, il fallait sortir le "laptop" de sa housse et que j'enlève mes baskets! A ce qu'il parait c'est normal m'a t'on dit! Je voulais rajouter " Aaaaaaaaah!... comme à la mosquée?" mais, maintenant, que j'y pense, je ne pense pas qu'ils auraient rigolé!

Bref, après avoir bouffer le plateau infame de AA (comparé sans chauvinisme aucuns avec celle de Air France!), je débarque à Bogota, charmante capitale à 2500m [NDLR: et sous le 5ième parrallèle pour les puristes, à titre de comparaison Lyon se trouve vers le 45ième].

Liset me récupère !!! ouf! enfin quelqu'un qui me comprend..... cool!

A suivre....
=========================================================================================== Rappel des épisodes précédents: Cyril se ridiculise, une fois de plus, en essayant de parler anglais à une hotesse mongoloïde qui n'en a rien à foutre si un pauvre français a raté sa correspondance. Il arrive quand même à rejoindre liset, sa bien aimée, pour qu'il a traversé l'atlantique et la mer des caraïbes, en classe économique![NDRL: Quelle courage! ] ============================================================================================ Arrivé à bogota, Liset m'apprend que "no entiendes?" ne veut pas dire "tu n'entends pas?" mais plutot "tu ne comprends pas?"!
-Ah je comprends mieux maintenant, dis-je. Le gars à la douane, il n'arrêtait pas de me dire : "no entiendes?" et moi je lui répétais avec insistance," no... no hablo espanol!!!" [NDRL: Gag désopilant!]

Liset me présente sa famille (du coté de son père) [NDLR: plutot petits et typés indigènes pour vous représenter la scène] venu me voir comme le messie [NDRL: 2ième gag désopilant, quand on sait que ce sont les européens qui ont massacré 150 millions d'indiens pour tous les convertir aux vertus apaisantes et pacifiques de la religion du crucifié].

Et, c'est parti pour 3 semaines où votre cher correspondant, ne comprendra rien de tout ce qui va se dire pendant les 3 semaines!

Ce n'est pas que je ne voulais pas comprendre... mais comment dire? Ils avaient tous un accent assez terrible, et je pourrais vous citer une interminable liste de mots inusités en espagnol classique, mais je préfère m'attarder sur le fait que ça ne sert à rien de faire comme moi pour préparer ce voyage: acheter l'intégrale de Julio iglesias!

ça ne sert vraiment à rien! Pourtant j'ai bien essayé de chanter: "Ma no, tou na pas chanhyer, tou es touyour le mem kotrefoi!". Mais sans succès! [NDLR: A croire qu'ils ne chope pas radio nostalgie! ]

Justement le premier contact avec la télévision a été surprenant... je me suis retourné et j'e l'ai pris dans l'oeil! Il faut dire que là bas il l'avait mis sur le placard!
Mis à part la norme NTSC qui fait baver et décolorer les émissions [NDRL: Le NTSC est la norme americano-nippone, opposé à la norme européenne le PAL (en france on est SECAM mais je sais que vous vous en fouttez!)], la télé ressemble beaucoup à la télé italienne: des charmantes bimbos décolorés qui présentent le JT en souriant en permanence![NDLR: Je tiens à signaler que Marco (cagnazo) a émis des doutes sur cette assertion!]

De plus, Il y a beaucoup de pubs qui sont très "hots"! Je mexplique. Même pour vendre du paté on peut voir une nana en bikini-string entrain de manger du paté! Mais c'est celle du corset qui maintien le petit ventre de la top-model qui le présente, qui m'a le plus marqué! [NDLR: encore aujourd'hui dois-je l'avouer] On voit 7 fois dans le spot, son string en gros plan lorsqu'elle décide de serrer son "corset". J'ai alors compris qu'ils ne connaissaient pas les "chiennes de gardes": le bonheur!

Quand je me suis reveillé, j'ai eu peur: je dormais dans une pièce avec 6 jésus, 15 vierges [NDRL: en plastique! pas des petites nymphettes trempant dans du lait de coco... on est pas tous chehid!] et divers représentations de saints autorisés et labelisés comme tels par les autorités compétentes!

Nous avons donc passé 2 jours dans la banlieue de Bogota, qui ressemble un peu à ce que j'imaginais pour un "ghetto" américain: des rues parrallèles (avec des numéros dans une logique que je ne domine toujours pas), et des maisons qui dépassent pas deux étages!

Par contre, la première chose que tu sens en sortant c'est la pollution! Ils doivent utiliser du sale fioul! On critique Paris, mais Bogota (et cali de même), a d'énormes problèmes de pollution! La deuxième chose que tu sens, c'est quand tu rentres dans un bus: c'est le plafond! [NDRL: gag recyclé (Cf la télé), car je suis un écolo de la blague]. Oui car les colombiens, mine de rien, sont assez petits dans leur majorité!

Et puis après nous sommes allés, comme prévu, à San andrès (une petite ile des caraïbes qui appartient à la colombie) pour 6 jours de bronzage, farniente, de plages aux sables blancs, et de noix de coco à boire ou à manger!
========================================================================================== Cyril part donc sur une île paradisiaque avec sa tendre! Que va-t'il lui arrivé? Va t'il revenir avec la marque du string? Va t'il enfin décider de prendre des cours de colombien accélérés, pour pouvoir communiquer avec les parents de liset, qui l'attendent à Cali? Vous le serez bientôt dans un prochain épisode dès que j'aurais fini de l'écrire.... =========================================================================================== =========================================================================================== Rappel des épisodes précédents: Cyril est heureux, il a le poil brillant, il remue la queue à chaque fois que la télé diffuse une pub sur de paté ou sur un corset de maintien. Il décide alors de continuer son périple et de fuire cette société machiste en partant sur une ile paradisiaque au milieu de la mer des caraibes, où il retrouvera surement des filles qui mangent du paté ou qui portent des corsets de maintiens. ============================================================================================
On avait réservé .... du moins liset avait réservé sur une companie colombienne typique, le voyage pour San andres (l'ile ...bla-bla...): On s'est tapé une démo "consignes de sécurités avioniques" dans un colombien saisissant de vérité! Jamais l'expression: "demerdez vous" n'a pris autant de sens! le plus drole c'est qu'a coté de nous il y avait un pilote [NDLR: pas le notre il est normalement dans la cabine] qui devait surement rejoindre notre première escale, pour piloter un autre vol. Celui-ci possédait à la ceinture un magnifique le nokia 3310 comme le mien! D'ailleurs je l'ai dit à liset!>br> -Chérieeeeeee, chuchotais-je, regarde! il a le même que moi!
-et alors mon chérie, repondis liset exaspéré par autant de banalités, tu crois qu'ici on avait pas de portables? qu'on était trop pauvres?!
-non mais le mien...il est éteint!

C'est à ce moment là que Liset a commencé à paniquer [NDLR: bon les jeux de mots graveleux sont indépendants de ma volonté, je m'en excuse], on était à vrai dire, en vol depuis longtemps!

On attérit quand même sans problèmes sur le minuscule aéroport où la piste est à 100 m des premières habitations.[NDLR: on avait l'impression d'attérir dans une rue....incroyable! ]

Après les applaudissement de tous les passagers [NDLR: à ce qu'il parait, c'est normal! Mais, en même temps, je les comprenais, on se sent aussi heureux d'avoir réussit à attérir] on débarque donc sur une ile chaude et humide. Ah ......... les caraibes!!!!!!!!!!

Pour tout vous dire, j'avais comme image des caraibes, cette pub de tahiti douche: des manequins d'une agence, à la peau bronzé d'UV de lampes-à-bronzer parisiennes, tapant en rythme leur flacon de Tahiti douche sur les troncs de ces arbres tropicaux (qui entre nous ne leur avaient rien fait), pour faire tomber la pluie afin d'y prendre une "douche collective". Arrivé sur place, je sais pas quel couillon a tapoté trop fort mais il a plu les 6 jours où on y était!

Du coup, j'ai vu ce que c'était que des plages paradisiaques avec du sable blanc trempant dans une mer turquoise ...avec un ciel moche! ça le fait moins .... mais ça reste quand même super beau! Et puis, la bouffe est délicieuse: elle est composé éssentiellement de fruits exotiques et de poissons grillés accompagnés du typique riz à la noix de coco: Un délice!

Du coup, vous comprendrez bien que j'ai pas pu travailler mon bronzage [NDLR: pour ceux qui me connaisse vous savez bien que ça change pas grand choses!], mais j'en ai profité pour déguster la pina colada, la coco loco, et tous les cocktails tropicaux qui font mal à la tête! De toutes façons, l'eau était désalanisé... 1 c'est pas bon, 2 ça t'empèche pas d'attraper la tourista! Alors matin, midi et soir: alcool, et jus de fruits! Rarement de l'eau en bouteille parce qu'en colombie (idem sur tout le continent) l'eau minéral coute plus cher que tout: là bas c'est un luxe!

Quand on est reparti, on a découvert "la grêve du personnel naviguant colombien"! Du coup on est parti qu'à 22h en direction du continent en passant par Panama (la ville avec son canal), et enfin Cali ... le problème c'est que théoriquement on devait attérir à Bogota [NDLR: si vous avez bien suivi!]. Ils nous ont dit que c'était trop tard et qu'il fallait attendre sur place et repartir à 5 du mat' pour aller à Bogota....

Du coup, on en a profité! On devait de toutes façons se rendre ensuite sur Cali [NDLR: la ville où vivent les parents de Liset, et toute la famille du coté de sa mère] Nous sommes donc restés, et on a fait la surprise d'arriver à 2h30 du mat' chez la grand mère de liset!

Coincidence le même jour la mère de Liset, était arrivée quelques heures auparavant, d'Italie: du coup c'était la fête dans la rue 68/85 de Cali [NDLR:alt:1900m; Encore plus proche de l'équateur que bogota: 30°C toute l'année, parce que plus proche de la côte pacifique ].

Toute la famille était là... Donc moi je débarque dans ce bordel incomensurable rempli de personnes voulant me connaitre ....... et d'autres ....juste attirer par l'animation!

Du coup j'étais obligé d'assurer..... et de torcher les bouteilles de l'alcool local: l'"aguardiente" avec le pater de liset et tous ses oncles! A ce qu'il parait, c'est fait avec de la canne à sucre... je sais pas!?! en tout cas, je suis maintenant sur qu'ils savent quoi utiliser quand ils sont en galère d'essence! ================================================================================================= Cyril va t'il assurer? Comment va t'il se débrouiller avec la famille? va t'il raconter la blague de toto chez le curé? va t'il tenter d'expliquer les fondements laique de la république française? va t'il parler de sa dreamcast? ou de la désastreuse politique étrangère du guatemala? Vous le saurez bientôt......dans un prochain épisode! ================================================================================================= ....To be continued =========================================================================================== Rappel des épisodes précédents: Cyril a manqué de s'écraser dans un avion guider par le téléphone GSM de marque Nokia d'un pilote un peu dans les nuages,(ce qui est assez habituel pour un pilote). Il débarque avec sa compagne à l'improviste chez les parents de la personne sus-nommée. ============================================================================================
L'effet de l'alcool aidant le père de liset a commencé à m'exposer en plusieurs partie pourquoi il était fier de recevoir un français chez lui:
"liberté, égalité, fraternité" [NDLR: chez eux c'est liberté et ordre!],
"Napoléon" [NDLR: qui aurait aidé indirectement les troupes de Bolivar à faire accéder les colombiens à l'indépendance],
"jacques Chirac" [NDLR: qui aurait été contre la guerre en Irak],
"le champagne" [NDLR: qui aurait pu tombé à pic si j'avais pensé à en amener!!!],
"le concorde" [NDLR: il ne savait pas pourquoi on avait arrêté son exploitation! Je lui ai dit qu'à garges les gonnesses ils en garderont encore un mauvais souvenir... Il ne m'a pas répondu!],
"les RTT"[NDLR:non, là je déconne]...

Le frêre de Liset, professeur à l'université, était le seul de toute cette troupe ébahit par le fait que je ne parlais pas espagnol, à connaitre une autre langue : l'allemand.. même pas l'anglais! Le plus rigolo finalement, c'est que l'un ne parlait pas mieux que l'autre! Nos discussions et nos accents ressemblaient fortuitement à un squetch des deschiens!

Le lendemain, j'ai découvert la faune de Cali. En résumé, il y a 2 types de personnes:
-les jolies filles qui s'habillent en haut transparents super-courts, avec des panta-cours moulant taille basse, à la peau dorée par un soleil incessant, et à la chevelure obscure et abondantes se terminant à la hauteur de délicieuses chutes de reins très echancrées.
-les hommes.

Attention! Je vous dresse un tableau certes simplistes mais il ne faut pas vouloir me faire dire que la femme est considéré comme un objet. Dirons-nous qu'elles ont aussi du répondant, puisqu'elle même se permettent à l'occasion de siffler les garcons dans la rue!

La rue c'est donc le foutoir absolu, comme vous pouvez l'imaginer... à part qu'il y a des flics de partout... enfin des flics... des "bacheliers auxilliaires", c'est-à-dire des gamins qui viennent d'avoir le BAC et qui sont obligé de trainer en ville avec une matraque pour faire soit la circulation, soit de la simple "dissuasion"! [NDLR: Même en france les municipaux ont des pistolets!].

A vrai dire, quand on est bachelier en colombie , on doit aller "aux trois jours" et on pioche dans un grand saladier une boule au hasard:
-vert, (les moins nombreuses) tu fais ton service dans un institut (école, fac, pompier, administration....)
-Orange, (les plus nombreux) tu fais flics comme ceux que j'ai vu!
-Rouge, tu fais l'armée "la vraie"! et tu te bats contre les FARC et autres milices d'extrème droite!

Bien entendu on est pas obliger de se présenter "aux trois jours": on peux acheter sa dérogation... mais c'est bien sûr, très cher!

De manière générale , il faut toujours se maintenir ,lorsqu'on est piéton , sur le trotoir car coté route: c'est l'anarchie!

Au début je trouvais surprenant que, derrière chaque siège du conducteur de bus, il y ait un jesus, une croix ou une sainte-vierge. [NDLR: accompagné d'un autocollant d'homer simpson, ou d'une nymphette en bikini, bien entendu!] Mais après j'ai compris, au premier virage, je m'étais déjà signé environ trente fois! Et puis là bas ce sont pas des nids de poules qu'ils ont, ce sont des nids d'éléphants.....

Le plus drôle ce sont les tags un peu partout: " jesus revient", "jesus est mort pour toi (Jean 3:14)", ... Il y a aussi des "jesus était communiste" ou "jesus était révolutionnaire"! [NDLR: je suis sûr que même Joey Starr se serait adapté: "Jesus faisait partie du Supreme NTM"]. En fait je ne le savais pas mais j'avais attéri dans un pays catholique (religion d'état). Moi qui venait d'un pays en plein débat de laicité, je me sentais assez couillon!

Dans beaucoup de rues, il y a de dessiner par terre des croix jaunes... "encore des cathos, dis-je, qui n'ont rien trouvé de mieux que de faire du proselytisme en tagant sur les routes"
-Non, en fait, dit liset, c'est l'état qui fait ça à chaque fois qu'il y a eu une personne d'écraser à cette endroit!"
-[Glups], je me disais aussi les gens évitait de traverser dans ces zones!

Pour vous dire à tel point ils sont croyants, j'ai jamais vu une église vide! même aux heures de bureaux: les gens viennent prier pendant leur pause!

Et puis pour mon retour sur paris on a dû se taper un rocambolesque Cali-bogota de nuit en autobus..Oui, car moi européen de base, Cali-bogota , (équivalent en distance entre paris et lyon mais avec la cordillière à franchir!) les 2 villes les plus importantes de colombie, c'est l'autoroute tout le long...et bah non! .. 8h de bonheur ... de crissement de pneus et de klaxons!

De retour j'ai pu faire la comparaison avec ce que l'on m'avait dit: "A bogota, les filles sont moches!"... C'est vrai qu'elles s'habillent moins sexy : forcément il fait 15°C toute l'année! Mais à bogota, les filles ne sont pas en restes, elles disent que "A Cali, Ce sont toutes des putes!"... mais moi je ne peux pas vous l'affirmer... et d'ailleurs, je suspecte Liset d'y être pour quelques choses!
**************** Information Géo-ethnique ****************************
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Pour ce qui est de la population "ethnique", c'est extremement métissé (même si à bogota il y a beaucoup plus de personnes typés européens)
-1% d'indiens (merci les conquistadors)
-10% de blacks (principalement sur la côte, et Cali [NDLR: en fait là où se trouve les cannes à sucres... merci les négriers]
-15% de blancs ou européens (la plus grande minorité)
-74 % de métisses (65% blanc-indigène, 8% mulatre, et aprés on s'en fout!)
En fait l'appartenance ethnique n'est pas du tout tabou comme en france! En france, on dit de quelqu'un qu'il est noir pour préciser son "origine"; en colombie être noir c'est comme être blond plutot que brun! D'ailleurs la grand mêre maternelle de liset par exemple est noire!
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C'est un peu comme le brésil... les gens en ont complétement rien à foutre de l'appartenance à un groupe ethnique à la différences des USA! [NDLR: puisque, la majorité est métisse, il ne peut y avoir de "revendications" ethniques!]. Les noirs ne se disent pas des descendants d'esclaves ou "afro-américains", les blancs ne se sentent pas d'une lignée supérieur aux autres, et les indiens ne disent pas être le "peuple originelle" (même si en se moment, il y a de plus en plus de commémorations organisé pour ne pas oublier le génocide perpétrés envers les Indiens :150 millions [NDLR: je me répète]). Tout le monde est colombien POINT!

Voilà en gros, la Colombie! Bon vous allez me dire que je vous ai dressé un portrait plutôt folkorique de la colombie! En fait, tout ce qui est beau est par définition incomparable et inracontable [NDLR: surtout par moi!].

Je ne pourrais pas donc vous raconter ces inombrables paysages de la cordillières des andes tous aussi magnifiques les uns que les autres, les villages typiques des prermiers colons [NDLR: comme les haciendas de Zorro], et tous ses gens si gentils , si ouverts et si serviables!!! Tout cela je peux pas vous le raconter, il faut y aller... ou voir mes photos!

Enfin si ça vous branche d'y aller... pour découvrir de vous même ces contrées sauvages où la main de l'homme n'y a jamais mis les pieds [NDLR: ça me fait toujours marrer], je suis là pour toutes informations !

Amitié France

Cyril ========================================================================================== FIN ==========================================================================================

La machine à discréditer (Mars 2004)

"Bienvenue dans la machine à broyer les êtres avertis" pourrait on ajouter à chaque début de "J.T." de 20h ou dans n'imprte quel média dit de "masse". Dans notre si cher pays qui a su très tôt prendre la bastille, pour nous débarrasser du vieux bourbon qui avait mal tourné dans la conciergerie, que reste-t'il de toutes ces valeurs dites "républicaines"? [NDLR: j'ai rajouté "dites" car il me semble judicieux de prendre mes distances depuis qu'un président républicain a décidé de bombarder un pays de 5000 ans d'histoire parce que ça lui démangeait le petit doigt].

"Liberté, égalité, fraternité" résonne pour moi encore comme un idéal, certes, mais assurément comme une voie à suivre pour le bonheur de tous. Or, aujourd'hui, on n'essaye de nous faire ingurgiter des relans de préjugés et de vomissures d'a prioris pré-digérés par des journalistes avides de sensationnels. Pourtant, faire du sensationnel sur une télévision qui doit rester "politiquement correct", n'est pas chose aiser. Depuis un certains temps maintenant, la télé nous innonde de reportages sur la délinquance et ces guerres "ethniques", mais avec un discours et un vocabulaire nouveau. Une nouvelle vision manichéenne du monde, où la religion et les confessions jouent un rôle déterminant, tout cela sous la bénédiction de ces grands philosophes apprentis ethnologues, innondant et monopolisant les médias au risque de faire oublier tout l'héritage philosophique du siècle des lumières. Par exemple, maintenant, on ne dira plus " Un groupe de jeunes arabes ont attaqué un juif à la sortie d'une école à boulogne". On dira:" Un groupe de jeunes musulmans, ont attaqué un adolescent sortant de l'école israelite de Boulogne". Dans l'esprit des gens, c'est , hélas, rigoureusement la même chose, mais tout est plus "polissé". Tout n'est plus une question de races mais de confessions religieuses!

Dire que les "arabes ne veulent pas s'intégrer" c'est passé pour le dernier des xenophobes et riquer de se faire discrédité devant un parterre de d'intelectuels choqués par tant de basses considérations racistes. Alors qu'en même temps: "l'islam est elle soluble dans la république?" est un thème très cher à nos têtes dites pensantes. Pourtant, ils oseront sortir comme exemples ces mêmes personnages, et les rapprocheront de la même façons à tous les divers maux de notre société, pour ainsi étayer leurs thèses nauséabondes, mais en prenant garde de n'utiliser que l'expression "jeunes de confessions muslumanes" à la place du moins usité, "jeunes beurs de banlieues".

A croire, que ça les arrange de faire grossir les rangs du partis du borgne et de sa gamine. C'est sûr qu'il est plus vendeur d'être un intelectuel pourchassé dans un pays fasciste, que libre dans un pays démocratique: c'est la reconnaissance internationale assurée. Encore des bien-pensants qui veulent rentrés dans la postérité avant même d'en avoir une, de pensée!

Dans le principe même de laïcité, je ne vois pas pourquoi on ose différencier un jeune d'un autre selon des critères confessionnelle. Surtout quand on ne se base que sur un critère physique, ou sur un nom, pour définir la religion d'un individu! "mohamed=musulman, élie=juif, jérome=chrétien" les dernières équations fondamentales à la mode pour résoudre tous les problèmes de sciences "dites" humaines. On trouve même dans la littérature journalistique, le terme de "jeune d'origine musulmane", ce qui prouve bien que l'on associe une "race" à une religion.

" A l'encontre de tous les principes républicains, le ministre de l'Intérieur annonce ainsi la nomination de «préfets musulmans» (et pourquoi pas de préfètes musulmanes?...) dans une administration qui exigeait jusqu'alors la neutralité de ses fonctionnaires, recrutés au mérite. Mais c'est aussi Fabienne Keller, maire de Strasbourg, qui demande aux responsables musulmans de lutter contre la délinquance dans les quartiers difficiles en invoquant leur «influence» sur les populations qu'ils côtoient. C'est la secrétaire médicale qui croit bien faire en rappelant une patiente au nom oriental pour annuler un rendez-vous à l'hôpital, car ce jour-là il n'y aura qu'un médecin homme. C'est cet homme d'affaires poursuivi en justice qui veut récuser une magistrate, supposée juive par son nom, parce que lui est de «confession musulmane». Ce sont ces associations féministes qui se mobilisent pour la parité et contre les offenses faites aux femmes célèbres, mais ne se sentent pas concernées par le sort de dizaines de milliers de femmes mariées de force, mutilées, répudiées, parce qu'elles «relèvent» d'une autre «culture». C'est l'employée de cantine scolaire qui dissuade un enfant de prendre du porc, alors qu'il en mange chez lui. Parce que, comme le ministre de l'Intérieur, qui considère aujourd'hui que «l'islam, cela se voit sur la figure», elle finit par être convaincue que la religionn'est pas un choix mais une affaire de faciès. "

(extrait de "Qui parle d'islamophobie?" par Eric Conan dans l'Express du 04/12/2003 )

Mais où sont passés ces philosophes qui croyaient en la suprématie de la conscience, qui croyaient en la force de l'homme à pouvoir choisir son propre destin, et plus généralement à tous ceux qui ne croyaient pas à la prédestination physique, sociale, ethnique, ou confessionnelle?

De surcroit, on assiste, aux dires de la télé, à une généralisation des conflits religieux, on ne dit plus les albanais et les serbes, on parlera des musulmans et des orthodoxes. On ne dit plus les ivoiriens rebels du nord et ceux du sud, mais des musulmans face au chrétiens. On appelle ça le rasoir d'occam, on enlève toutes les théories trop compliqués: la mode est aux mouvements religieux, alors tous les conflits sont revisités pour devenir de plus "simples" guerres religieuses. Toutes les guerres sont devenus des croisades locales, plus compréhensibles pour le commun des mortels, certes, mais complètement ridiculement rabaché par l'ensemble des médias.

Le ridicule ne tuant point, après avoir comme on l'a vu une généralisation des comportements "confessionnels" (un homme est maintenant régit non plus par sa conscience, mais par son appartenance religieuse), on peut se permettre d'extrapoler en appliquant cette malsaine théorie, à n'importe quel incident social. Par exemple, lors de l'incendie touchant un lycée israélite, personne n'a jugé surprenant que tous les journaux télévisés ne cessent de parler de la montée de l'antisémtisme dans les banlieues .... surtout dans la population sus-décrite précédemment. Alors qu'à l'heure d'aujourd'hui, rien n'a pu démontré l'implication de ces faciles bourreaux, à l'incendie. Je connais un parti de l'extrème bord de l'échiquier politique qui ne cesse de se frotter les mains: ils passeraient même pour des pacifistes bohèmes, dans un pays plongé dans le chaos d'une guerre ethno-religieuse, auxquelle ne ferait pas parti les non moins célèbres "bon français", mais qui suporteraient les exactions de ces incompatibles communautés "immigrés".

Par contre, n'essayez pas de me faire dire ce que je n'ai pas essayé de sous-entendre: Les médias ne sont pas dirigés par un complot américano-sioniste [NDLR: ou judéo-franc-maçonnique, c'est comme vous le souhaiter, je ne connais pas vos phobies], prêt à décridibilser la communauté musulmane dès que possible. Là encore, on rentrerait dans cette logique abjecte que j'ai tenté de dénoncer auparavant, et dont j'essaye moi même de m'affranchir, à l'inverse du comique Dieudonné qui a perdu son sang froid, et toute crédibilité depuis que son aigreur de la société a pris le dessus sur ce que l'on aime de plus chez lui: son humour.

Il faut bien se rappeler que le public aime entendre ce qu'il veut entendre. Un militant socialiste à toujours tendance à préférer, sauf cas de force majeur, "libération" que "le figaro". Donc si le vulgum pecus veut de l'informations sensationnels pour se faire peur, il en aura , le bougre!

Mais le plus aberrant, ce sont les représentants auto-proclamés qui ne laissent plus aucuns doutes au "petit peuple" quant à ces infamantes théories. J'en veux pour preuve le dernier passage télévisé du non moins célèbre tariq Ramadan, fils de l'autre, et frêre d'un autre, qui aurait pu me faire rire si le sujet était moins important. Remettons nous en situation. Lors d'une emission politique avec comme invité le ministre de l'intérieur, on décide de le faire débattre avec un borgne sénile, et un islamologue anoncé comme très influent dans les banlieues de France et de Navarre. Au lieu d'essayer de sauver du désarroi des millions de français souffrant quotidiennement du "racisme anti-musulman", qui a remplacé le moins politiquement correct, "racisme anti-arabe", ce citoyen hélvétique a devant des millions de français avachis dans leur fauteuil, discrédité encore plus cette communauté qui n'avait pas demandé de se faire représenter par une personne qui préface des bouquins pronnant "la gifle sur femme (plus ou moins) consentante" au nom d'une certaine interprétation d'une sourate d'un livre "dit" saint [NDLR (2): j'ai rajouté "dit" car lorsque l'on voit des hommes se faire sauter sur un building ou dans un bus, au nom de ce même livre sacré, il y a de quoi, là aussi, prendre ses distances]. Mais le moment le plus important, repris en boucle par les télévisions le lendemain, c'est la réponse de celui-ci concernant l'application de la lapidation appliquée dans certains pays qui appliquent la chaaria (ou la loi dite islamique). En somme, que dit-il? Pour lui, elle ne devrait jamais s'appliquer mais il précise bien que sa position est ultra-minoritaire et qu'il faudrait organiser d'ailleurs un moratoire concernant cela...

Je pense qu'il faut être retardé mental ou suicidaire pour sortir des débilités aussi grosse que ça à une heure de grande écoute. Faire passer les musulmans et donc du même coup, les arabes pour des barbares, est répréhensibles par la loi française, on appelle ça "Incitation à la haine raciale".

Peut-être qu'en faisant cela, Mr Ramadan veut il encore plus discrédité cette partie de la population, pour qu'à terme, après encore des années d'insultes à leur encontre, ils se décident de se communautariser sous la bannière fédératrice du seul et unique Islam, renforçant encore plus ces préjugés et l'influence de ses conseils avisés en matière d'islamologie. Espérons que je divague, et laissons Mr Ramadan tranquille afin qu'il n'émerge point du légitime anonymat où le maintennait sa propre indigence.

[NDLR:Mais même les taliban ( qui ne prends pas de 's') grande référence de nos médias et de nos intelectuels, avaient décidé d'arrêter la lapidation. Témoin cette brève déconcertante dénoncée en 1998 dans "le monde":" Contraints, le mois dernier, à Kandahar, d'épargner la vie de trois "sodomites" qui, une demi-heure après leur supplice, respiraient encore sous les décombres d'un mur abattu sur leurs corps lapidé, les taliban n'ont pas laissé cette fois la moindre chance à deux "sodomites" d'Hérat, fusillé publiquement, puis ensevelis sous un mur effondré par un char d'assault."]

Mais que dire du CFCM? qui est le représentatif officiel du culte musulman, (puisque c'est comme cela que l'a voulu le gouvernement). Mr boubakeur en quête de reconnaissance vis-à-vis des musulmans français, s'en est pris dernièrement aux abatoirs qui pratiquaient, cette année, des prix effectivement beaucoup plus élevé, pour l'aïd. Dénonçant le fait que les musulmans de france risquaient de ne pas pouvoir "pratiquer correctement". Maintenant, il est sûr que c'est le travail de Mr Boubakeur que d'apparaitre aux informations pour montrer qu'il existe. Par contre, se faire ridiculiser, en apprenant, à son âge avancé que la France est un pays capitaliste, n'est que très faiblement conseillé. Où sont ses colaborateurs qui auraient pu lui faire remarquer que l'augmentation des prix pratiqués pendant la période de noël n'est pas forcément fortuite.

Vivement que quelqu'un ose prendre la parole, et montrer au communs des mortels que les musulmans sont communs aux mortels. Et que l'Islam n'est qu'une religion parmi tant d'autres. Bien sûr, il risque d'être catalogué à son tour comme "représentatif", mais il faut entendre plusieurs voix divergentes pour faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas d'unité et donc a posteriori que l'on ne peut pas parler de généralités, base même de la xénophobie!

En attendant, que Ben Laden, nous laisse en paix en décidant de rejoindre ses 1000 vierges après avoir baiser le monde entier et foutu un bordel monstre sur cette planète, eteignez la télé et aller à la rencontre des gens: c'est ce qu'il y a de mieux à faire pour comprendre la vie!

Cyril Mars-2004




Un livre d’or ?(extrait du livre d'or du Foyer des jeunes travailleurs que je quitte pour la deuxième fois-Mars 2003)

Pourquoi pas ! Je voulais poser une stèle avec comme simple et lapidaire inscription: « Ici a vécu Cyril Bergeron de 1998 à 2001 et de 2002 à 2003 ». Mais ça faisait trop pompeux… et puis beaucoup trop cher. Alors ce concept de livre d’or tombe à point.

Mais Dieu qu’il est dur d’écrire! Je dois vous avouer qu’il m’est, ô combien difficile, de mettre sur feuille ce que je ressens pour ce foyer, tout ce que j’ai vécu ici, et plus généralement de m’exprimer sur ce papier jaune qui me fatigue les yeux et qui a du être choisi par une daltonienne callipyge de 1m78 répondant à un de ces doux prénoms à forte consonance maghrébine.

Hélàs, mon devoir d’écrire une page de l’histoire « efjitienne » doit reprendre le dessus. Je fais parti en effet de ces 20 pionniers qui ont fait l’ouverture de ce FJT, mais je suis, de surcroît, le seul à y être resté 3 ans, c’est pourquoi j’ai l’honneur d’avoir ce pénible devoir de mémoire…

« Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. » disait Corneille ou Obispo, je ne sais plus de quel auteur à bec, a jailli cette phrase erronée, puisque nous arrivîmes 20 et nous nous vîmes 60 quelques mois plus tard. De plus, dans ce matriarcat où le seul représentant de la gente masculine est caché comme un paria dans les méandres d’un sous sol obscur dans lequel nul n’a droit de s’y approcher, règne une ambiance bon enfant avec pour seul défaut le simple fait que la sélection d’un candidat à une chambre était par avance pipée (je parle de la sélection!), risquant ainsi les foudres juridiques des autorités compétentes régissant les plus élémentaires lois de parité insidieusement bafouées depuis maintenant tant d’années.

Malika m’a demandé d’écrire un mot sur ce livre d’or en carton pâte, et elle ne sait pas à quel point je me sens gêné. Il est à vrai dire très dur de figer par des mots ces années passées au foyer à bassiner tant de personnes qui n’avaient demandé à quiconque de se faire agresser par l’hyperactivité d’un autiste schizophrène (c’est-à-dire pour la minorité de pathétiques incultes illettrés qui n’ouvrent leur dictionnaire que pour savoir s’il y a 2 ‘l’ à fellation: je parle de moi!). Je n’ai aucune envie de passer pour un pédant ou d’être trop présomptueux. Mais pour ceux qui ne me connaissent pas, ou en d’autres termes pour ceux qui préfèrent ronger leur frein avec le bec de lièvre de la fille de la chambre 63, plutôt que de s’abaisser à communiquer avec le reste de leurs congénères, je suis une personne de type assez mâle qui fréquentait assidûment et insidieusement la salle commune du foyer. J’en ai alors profité bien évidemment pour rencontrer et connaître (mais hélas, Dieu me regarde, pas au sens biblique du terme) à peu près tous ceux qui sont passés par là, exceptées, bien entendu, les personnes susnommées.

Alors quitter le foyer, moi ? Jamais ! Si je sors d’ici, ce sera les pieds devants, la main sur le cœur et peut-être la seule et unique fois où je serais calme et sérieux. Sans plaisanter ! Quitter ce foyer, c’est comme si je quittais ma copine : une maîtresse nocturne torride et sulfureuse prête à faire la fête toute la nuit, une amie diurne toujours d’accord pour vous prêter une oreille intéressée et attentive, une douce compagne inséparable et fidèle!

Mais je dois quitter ce foyer et couper ce cordon ombilical, pour voler de mes propres ailes, même si les oiseaux naissent dans les œufs (comprendra qui pourra !). Et puis j’avoue que je suis fatigué par cette vie, qui n'a été qu'une féerie d'aventures extraordinaires et de rebondissements sur des sommiers dont j'ai oublié le nom.

Il est quand même délicat de me remémorer ces années, ses souvenirs teintés de nostalgie qui, tout comme les coups de soleil, ne vous font pas mal pendant, mais vous font très mal le soir et les jours suivants. Ne vous êtes-vous jamais retrouvés dans cette situation où vous avez invité des amis chez vous pour un bon repas et se remémorer les passages de votre vie que vous aviez partagés ensemble? Des récits plus ou moins drôles, simples et sans trop d’intérêts, à part le simple fait de se rappeler cette époque maintenant révolue qui ont fait toute votre histoire ? Et puis tard le soir au moment où vous tiriez la porte après le dernier convive, quand vous vous êtes retrouvés seuls dans ce séjour enfumé, un petit peu ivres et raisonnablement fatigués que l'imprécise bouffée d'un chagrin léger vous remontait aux yeux, agaçante et fugace comme ces envies d'éternuer qui restent en suspens, et vous faisait très mal? On a coutume de dire que les souvenirs sont éternels… Mais c’est d’autant plus terrible que l'éternité c'est long, surtout vers la fin.

Merci donc à toutes ces personnes qui ont partagé avec moi leurs repas, leurs thés, leurs bouteilles de Vodka, de Tequila, leurs bières, leurs désarrois et leurs joies, leurs discussions, leur chambre, leur temps… une partie de leur vie !

Je suis rentré comme un de ces étudiants boutonneux, insouciant et avide d’apprendre la vie. Je suis ressorti comme un homme heureux, avec l’honneur d’avoir participé à l’histoire trépidante de ce foyer dont le souvenir impérissable et incommensurable, restera à jamais gravé dans ma tête comme l’une des plus belles expériences de vie en communauté et d’amitié auxquelles j’ai participé.

De peur d’omettre certains qui ont beaucoup compté pour moi, je ne vous dresserai donc pas une liste de tous ceux que j’ai connu et dont j’aimerais parler. Je n’ai point envie de me mettre en exergue en exhibant toutes ces personnes et ces folles situations rencontrées au foyer dans une liste plus ou moins exhaustive, qui n’aurait pour vous aucunes significations. Les amis, les copains, l’amitié et l’amour, ça ne se quantifie pas… ça ne se raconte pas non plus : ça se vit!

Et puis comme disait si bien Montaigne, en parlant de La boetie, pour résumer leur amitié qu’ils portaient mutuellement l’un pour l’autre : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ! ». Donc ça ne sert à rien de tourner en rond et de remplir des pages sur ce livre d’or : les mots me manquent pour vraiment exprimer ce que je ressens pour ce foyer. Je conclurai donc par cette prose de Shuriken (IAM) :« Alors s'il faut recommencer, j'irai. Sauf si ce n'est pas avec les mêmes personnes. Rares sont ceux qui ont des amis sur qui compter. Et puis, tout seul, ça sera moins bien… C'est sûr! Je préfère de loin y aller avec les miens.[…] Je dis qu'il a fallu passer par là: les joies, les peurs…Les potes écoutent ce que l’on dit. Maintenant, ils savent qu'on écrit avec le coeur même si on ne leur dit pas. Orgueil? C'est comme ça! » (avec la musique, c’est mieux!)

A tout ceux que j’ai tant aimés et qui me manquent…

Très sincèrement,

Cyril Bergeron

 

 

Où est mon ange gardien ? (Septembre 2002)

Beaucoup de gens s'accordent à penser que leur vie est suivie de près par un ange gardien. Une personne ou une âme charitable qui suit notre parcours professionnel et privé, épiant nos moindres gestes avec la facilité déconcertante d'un voyeuriste, membre de la CIA, scrutant ses écrans de contrôle du haut de Manhattan, à la quête du plus insignifiant détail qui pourrait permettre aux enquêteurs de remonté la filière des traficants de roquefort Société rentré illégalement aux états-unis pendant que quelques étages plus bas, dans un soucis de gain de temps, un airbus de la companie American Airlines décide d'atterrir directement dans les locaux d'une entreprise d'import-export, où hélas la maladresse et la précipitation ont supplantés toutes les conditions de sécurité aérienne élémentaire.

C'est grâce à ces anges aussi peu attachants que très attachés, qu'en 1912, non loin de Manchester, que le destin de Mister F., jeune successeur des parfumeries F. et fils, allait être bouleverser à jamais.

Un beau jour, ce qui est rare en angleterre, et que l'on a pu daté aux environs du 9 août à 15h ou du 15 juin à 10 h, Mr F. entendit une petite voix lui demandant de modifier son itinéraire habituelle pour se rendre à son lieu de travail. Il decida donc contre toute attente de ne pas prendre la rue Hustler puis le boulevard Playboy, mais directement l'avenue Penthouse ce qui lui raccourcissait considérablement son chemin et lui faisait gagner ainsi un bon quart d'heure sur son trajet quotidien. Cela peut vous paraître surprenant mais je rappelle aux lecteurs, qu'il ne faut pas s'étonner de voir ce genre de résultats venant d'une persone qui écoute des petities voix dictées ses décisions, qui plus est, lorsqu'il est anglais...

C'est alors qu'il rencontre Miss P. charmante étudiante texane venue passer des vacances sous la pluie de ce trou perdu où les rues aux doux noms rêveurs empèstent le parfum F.H.M. Le Coup de foudre fut immédiat et sa petite voix lui conseilla de tout plaquer, de la suivre aux USA et de prendre dès le lendemain un billet pour le prochain transatlantique, et quitter ainsi ce pays triste à mourir pour abandonner l'affaire familiale qui périclitait, en espérant reconstruire une vie sentimentale normale depuis la disparition de son chien Tobby mort à 14 ans dans des circonstances encore non élucidé.

Le 12 avril, ils embarquèrent tous les deux à Cherbourg sur le titanic.

Tout cela pour vous dire que le mien, s'il existe, est aux abonnés absent. Mais comme tout bon catholique non pratiquant qui pratique quand ça l'arrange, qui se respecte, je me suis renseigné aux près des autorités compétentes, pour connaitre le responsable de cette désertion qui frise le crime de non-assistance à personne en danger. J'ai alors appris qu'il existait un saint patron pour chaque profession, confrérie, village, ville et pays, ... mais moi? Qui est il?

Je suis donc allé voir mon curé de ma cure:
-Mon père?
-Oui mon Fils (on est très proche)
-Quel est mon saint patron.
-Cela dépend de chacun de nous, mais que fais tu dans la vie?
-Bah, je suis chomeur, grand, gros, poilu, et je viens du Jura... d'où mon petit accent charmant.
-Tu sais mon fils , il ne faut pas tout le temps chercher dans le spirituel, les sources et les raisons de tes maux...

Alors, je me suis penché sur celui qui a donné mon prénom: Cyrille... pas Cyril. Pour ceux qui ont séché leurs cours de 5ième en histoire, St Cyrille a avec son frêre St méthode (d'où l'expression "une paire de saint") ont christianisé les pays de l'est qui ne connaissait pas encore le plaisirs des messes en latin.

Vous allez me dire et alors? ... bah pas grands choses, à part qu'il a inventé l'alphabet cyrillique... Déjà qu'on ne comprennait pas ce qu'il disait maintenant on comprend pas ce qu'ils écrivent! Mais dans mes recherches, j'ai découvert le saint patron de Mister F., qui avait pour spécificité capillaire la couleur Rouge-orange. Oliver... et non Olivier! Je rappelle à l'intention des mes nombreux lecteurs assoupis par tant de lignes insipides et soporifiques, qu'on se trouve en Angleterre, pays où il pleut en permanence et où la manie qu'ils partagent avec le reste de l'Europe de mal orthographer nos si doux prénoms n'est pas prête de s'arrêter. Où je voulais en venir , me direz vous à rien à part pour vous dire cette évidence : L'ange Oliver protèges les Roux

Merci

 

 


Ce drame si vulgaire (mai 2002)

"Est-il indispensable d'être cultivé quand il suffit de fermer sa gueule pour buller en société?".

Beaucoup de gens vous le diront :"l'intelligence et les parachutes, c'est pareil: quand on a pas , on s'écrase!"

Il en va de même pour le vote; quand on est pas plus subtil pour choisir entre une promenade non loin de sa mairie préférée et une banale journée-télé avachi dans un canapé, on s'efface. Quand on préfère passer son après midi devant l'inénarrable parcours de Bernard Menez dans l'émission de Michel Drucker, on reste devant sa télé et on se tait. Quand on s'étonne de ne pas voir Lionel Jospin au second tour, alors qu'on a préféré voté pour un facteur ou pour un ancien présentateur de JT, on ne peut se permettre de gueuler sur le Pen qui , il faut quand même le remarquer, possède un électorat beaucoup mieux discipliné.

Mais là où je suis le plus outré, c'est l'impression d'être le seul à remarquer le coté vulgaire de ce drame. Le seul à ne trouver rien véritablement d'extraordinaire dans ce vote... Ces deux précédentes phrases peuvent vous paraître de sens opposés, mais il n'en ait rien. Car depuis tout temps, on sait que "vulgaire" n'a cessé de vouloir dire "ordinaire", qu'un "drame" a toujours été synonyme de "coup de théâtre", et que si on ne vote pas pour Jospin, il ne sera pas élu. Bref, rien n'a changé! ... Ah si! les racistes et fascistes, eux, ne prennent plus le risque de rater un coup d'états, ..... Ils votent!

"Ce qui est extraordinaire, ce sont ces jeunes lycéens, qui ont manifesté spontanément dans tous les établissements scolaires leur refus du FN" disait un ex-ministre en mal de reconnaissance au lendemain du drame sus-décrit. Alors, ça y est l'école buissonnière est devenu l'arme redoutée des fascistes: "les jeunes sont dans la rue!".

Le péril jeune séchant avec honneur ses cours pour protester et remettre en cause, ... remettre en cause .... Mais remettre en cause quoi? Le suffrage universel, ou bien l'assiduité des électeurs du borgne borné breton.

"On est dans la rue pour dire à Le Pen qu'on est pas d'accord avec sa politique, et que s'il gagne on est tous prêt à prendre le maquis" disait un représentant de la cause post-boutonneux, qui est encore persuadé que 90% des français étaient résistants en 1943. J'espère pour lui qu'il ne tombera pas sur la deuxième guerre mondial au baccalauréat!

"j'ai honte d'être français!" rajoute une jeune fille, en larme et peinturluré avec un restant du maquillage d'Halloween dernier: "...voir Le Pen à ce niveau ... j'ai honte!". Mais elle oublie que le simple fait qu'il se présente ou qu'il existe le soit déjà ! J'aurais plutôt honte pour Jospin et la gauche qui se sont présentés aux électeurs divisés, et surtout pour le PCF qui n'a pas su tenir son électorat populiste parti sous des cieux plus sombres. En effet, statistiquement le FN n'a pas terriblement progressé, il n'apparaît au deuxième tour que sous l'effet de l'abstention et de la multi-représentation de la gauche.

Mais il ne faut pas leur en vouloir , il pensait peut être qu'au deuxième tour des communistes, des socialistes et des chiraquiens allaient voté pour Le Pen, le vilain Gargamel, au second tour: Il se devait de le rappeler au Vulgum Pecus! Heureusement, la pluie et la futur échéance du baccalauréat ont eu raison de nos chères petites têtes blondes apprentis révolutionnaires en herbe évitant par la même occasion de les rendre encore plus pathétiques.

Et c'était sans compter sur ceux qui voyait naguère jospin comme seul rempart contre l'escroc super-menteur mais super-content du bord diamétralement opposé, ils ne pouvaient continuer à rester les bras croisés dans leur canapé à regarder michel Drucker une semaine de plus. Il n'avait déjà pas voter pour Jospin au premier tour , il ne veulent quand même pas voter pour Chirac au deuxième tour:

"Des gants et une pince à linge sur le nez", disait "je-ne-sais" quel ex-ministre, "et des boules quiès pour les sans-papiers qui attendent depuis 5 ans" pourrait on rajouter. Mais quand on arrive , tard le soir, d'un week-end, chez son épicier préféré, pour lui acheter une petite salade, et que l'on s'étonne qu'il n'en reste que deux plus très bien fraîche, dont l'une à l'air véritablement suspecte, on ne crache pas à l'épicier sa colère de ne voir un dimanche à 20H plus aucuns choix dans son rayon fruits et légumes. On prend la salade la plus comestible et on part la tête basse. Le bougre, lui, n'y est pour rien.

Ce drame des plus vulgaires ne méritait donc pas que l'on prenne la bastille pour remettre en cause le suffrage universel. Le plus drôle dans tout "ce reveil citoyen", encadré par les divers organisations de gauche pour dénoncer le diabolique FN, c'est qu'au second tour Le Pen a encore progressé...

Finalement, la palme d'or revient donc à la comète présidentielle, qui non sans facilité nous annonce qu'il est indécent de voter pour le grand tout mou contre le cynique cyclope armoricain. C'est à ce moment là qu'on remarque alors que la lutte ouvrière n'a jamais eu les valeurs essentielles de respect des règles et des adversaires que nous inculquait jadis la lutte gréco-romaine.

Décidement, tout se perd, même le loft est devenu vulgaire!

Cyril

"si tu ne t'occupes pas de politique, la politique s'occupera de toi" (Assassin-1995)

 

 

Pourquoi un nouveau site de m***e ? (novembre 2001)

Franchement , je n'ai pas véritablement de réponse à apporter à cette interrogation mêlant le désarroi de vous revoir en photos quelques années plus tôt, et ce vide intellectuel qui n'est pas sans rappeler mes précédentes manifestations virtuelles réellement chiantes.

Reposons donc cette question, si vous le voulez bien (de toutes façons si vous n'êtes pas d'accord, c'est pareil !).

T'as pas autre chose à foutre ?

Et bien justement non ! Ma non-activité lancinante et à durée indéterminée m'a amené à réfléchir sur l'éventualité de penser à modifier mon point de vue sur l'hypothétique instant où je déciderais de prendre des résolutions constructives sur l'esthétique et la conception même de mon site.

Je me suis donc motivé. J'ai pris un crayon, un bloc note et j'ai attendu l'inspiration divine qui posera sur moi le doigt de la vie et de la créativité… Mais rien n'est arrivé. J'ai pris alors une bière…ou deux bières … en fait, j'avais atteint le triste moment, où on arrive plus vraiment à savoir combien on en a bu !

Quand le moment de me réveiller est arrivé, face à toute cette misère humaine ambiante dans laquelle j'errais, une grande claque m'est arrivé dans la figure : " t'as finis toutes les bières du frigo " criait mon père au milieu du salon devant cette pitoyable déchéance humaine.
J'ai donc débarrasser le salon, j'ai repris mon bloc note et mon crayon, et je suis allé dans ma chambre fermement décidé à continuer ce que j'avais tenté d'entreprendre quelques heures auparavant .

Seul dans cette chambre, allongé sur le lit, je commençais à rêvasser quand le moment terrible que les alcooliques désignent par " moment de lucidité " est arrivé. Je me suis souvenu alors de cette insouciance et de tous ces souvenirs qui ont bâti mon existence, mêlant à la fois tristesse, et bonheur : la nostalgie , quoi !

Et puis machinalement, je me suis mis à écrire sur ce bloc note tous les noms de ceux qui ont partagé ma vie avec qui j'ai passé ces moments inoubliables qu'on aimerait vivre éternellement.

Ca peut vous paraître bizarre, mais j'avais envie de les citer sur mon site pour en faire une sorte de clin d'œil, un peu pour dire qu'on ne les oublie pas , qu'on repense à eux, mais qu'on ne peut pas vraiment leur dire.

Et une personne amenant une autre personne, un souvenir en amenant un autre, j'ai commencé à établir une liste de personnes de plus en plus importante, et l'idée sous-jacente de les répertorier dans mon site, m'amena encore à une autre question. A quoi bon faire une liste puisqu'elle est non exhaustive ?

En effet, je dressais sans le vouloir une liste de personnes avec qui j'étais plus ou moins proche, à des époques , elles aussi, plus ou moins proches, et avec qui j'ai gardé plus ou moins le contact !

Sur quelle base pouvais-je répertorier des amis, des connaissances, et des souvenirs qui n'appartiennent qu'à certains et qui n'intéressent que ces derniers ?

Je me suis alors arrêter d'écrire. J'ai pris ma voiture. Je suis allé chercher de la bière pour mon père. Ca m'a rappelé Greg, Jean-mi, bouba et moi , quelques années auparavant. Mais ça… ça n'appartient qu'à nous quatre, et ça ne peut pas se montrer, ça se ressent !

Ensuite, je suis revenu chez moi ! J'ai repris une bloc note, j'ai pris la liste et je l'ai déchirée !
J'ai remarqué que c'était dure de figer ces souvenirs sur une page blanches et que finalement ce n'était que l'apanage des grands écrivains qui eux seuls peuvent posséder cette prétention stylistique.

Mais que reste t'il alors de tout cela ?

Heureusement pour me consoler, il me reste ces photos, témoins impassibles et éternelles de ces époques révolues de notre vie.

" Un album photos ! quoi ! " Voilà , j'avais trouvé le concept de mon site ! Un concept aussi vieux que la photo, garant de tout mon histoire estudiantine et qui évitera du même coup d'avoir la prétention de vous raconter mes souvenirs les plus touchants.

En espérant que vous passiez un aussi agréable moment que moi en le construisant, je vous souhaite bienvenue sur mon site.

Cyril (adel ou Psyko)